Le coureur du VC Orbe fait partie de la sélection qui participera aux Jeux Européens de Minsk, dès la fin de cette semaine. Une compétition qui doit lui permettre de retrouver son statut de sérieux candidat pour Tokyo 2020.
Ce n’est pas tout à fait les Jeux olympiques, mais ça y ressemble. Les Jeux européens de Minsk commenceront vendredi, au Bélarus. «Plus que la valeur des courses, qui ne seront pas prises en compte pour une qualification pour les JO, c’est sa particularité et le fait que ce soit un rendez-vous international qui rendent l’évènement important», lance Théry Schir, sélectionné avec l’équipe de Suisse de cyclisme.
Le pensionnaire du VC Orbe sera l’un des fers de lance de la délégation de pistards qui défendront les couleurs nationales durant dix jours, lui qui, en plus de prendre le départ de la course sur route (voir encadré), devrait être aligné lors de la poursuite par équipes, ainsi que l’omnium. Deux épreuves sur piste qui auront lieu en fin de semaine prochaine. «Réaliser un top 5 constituerait un bon résultat, un podium serait fantastique!»
Si Théry Schir reste mesuré dans ses ambitions, c’est qu’il revient d’une longue période difficile. L’an dernier, il a démarré la saison en se fracturant un poignet, a ensuite été malade, puis a connu bien des difficultés à retrouver ses sensations. Il est en tout cas demeuré loin de ses capacités.
Dans la cible
Désormais concentré à 100% sur la piste, les yeux rivés sur les Jeux olympiques de Tokyo en 2020, le Lausannois s’efforce de revenir à son meilleur niveau. Et cela commence à payer: la semaine passée, il a disputé une compétition de six jours en Italie avec, au programme, du madison tous les soirs et également la participation à d’autres épreuves. «J’ai à chaque fois pu batailler pour le podium. Je me suis même classé 3e de la course aux points. Je sens la forme en train de monter», lâche-t-il, à la fois ravi et soulagé.
Son objectif, cette saison, était d’arriver à point pour le rendez-vous de Minsk. Et, comme il le constate sur son vélo, il se situe dans la cible. Cette semaine, avant le départ pour le Bélarus prévu vendredi, Théry Schir se prépare sur l’anneau de Granges. «Je vais utiliser ces jours pour arriver à fond aux Jeux européens. J’ai vraiment l’impression que ma méforme est désormais derrière moi, assure le cycliste de 26 ans. Je veux retrouver mes résultats passés, être régulièrement parmi les meilleurs. Et les épreuves de Minsk seront parfaites pour ça. Cela constituera un bel enjeu.»
Car il le sait parfaitement: pour prétendre faire partie du voyage pour Tokyo dans une année, il doit montrer qu’on peut toujours compter avec lui. «Je vais faire tout mon possible pour aller aux JO», promet-il, déterminé et requinqué.
Les pistards prennent aussi la route
Les Jeux européens commenceront par la course sur route, dimanche, pour les cyclistes sur piste de l’équipe nationale. «Non seulement parce que le parcours pourrait bien correspondre à nos qualités, mais aussi parce que les Championnats de Suisse sur route auront lieu une semaine plus tard, et que Swiss Cycling a préféré ne pas envoyer les spécialistes à Minsk», explique Théry Schir, qui se réjouit de prendre part à l’épreuve de ce week-end: «C’est une bonne opportunité pour compléter notre préparation avant les courses sur piste, et ce sera un joli objectif d’essayer de tirer notre épingle du jeu tout en ayant peu de pression.»
Les pistard, qui passent l’essentiel de leurs entraînements sur la route et qui s’y retrouvent régulièrement en compétition, ne seront de toute façon pas déboussolés au cœur du peloton.
Des Jeux inspirés des autres continents
La 1re édition des Jeux européens s’est déroulée en 2015 à Bakou, en Azerbaïdjan. L’évènement est organisé et régi par les Comités olympiques européens, association composée de 49 comités nationaux olympiques. La compétition a été inspirée par les Jeux asiatiques et ceux panaméricains, alors que l’Europe était le seul continent à ne pas avoir sa propre manifestation du genre. Comme les Jeux olympiques, les Jeux européens ont lieu tous les quatre ans. Minsk accueillera la 2e édition dès vendredi (du 21 au 30 juin).
En tout, 200 médailles seront mises en jeu. Plus de 4000 athlètes de 50 pays seront en lice dans 15 sports (23 disciplines). Certaines épreuves permettront même de se qualifier pour les JO 2020 de Tokyo. Ce n’est pas le cas du cyclisme sur piste. La délégation helvétique compte 78 athlètes, dont 31 femmes.
