Cyclisme – Le pistard du VC Orbe était l’invité de La Région, avant-hier, au Comptoir du Nord vaudois. Il a évoqué ses plans de carrière et le rendez-vous olympique de cet été.

Théry Schir au micro de La Région TV. Un entretien à voir sur la chaîne MaxTV ou sur le site www.laregion.ch.
Alors que les Mondiaux sur piste de Londres se sont terminés il y a un mois, Théry Schir entame sa saison sur route, première partie de sa préparation pour les Jeux olympiques de Rio.
Cet été, à l’ombre du Christ Rédempteur, le cycliste du VC Orbe remettra sa casquette de pistard, à l’occasion de la poursuite par équipes. Une course pour laquelle Schir et ses acolytes ne partiront pas sans ambition. Loin s’en faut: «On a progressé ces dernières années, on s’est beaucoup entraîné et les Jeux représentent la consécration de notre travail. Mais on ne va pas aller à Rio pour y passer des vacances», a lancé le Lausannois de 23 ans, invité de La Région, avant-hier, au Comptoir du Nord vaudois, pour une interview télévisée.
L’engouement de la fédération -sous l’impulsion de l’entraîneur Daniel Gisiger- et celui des cyclistes engagés dans le projet ont permis à la Suisse de reconstruire une belle équipe sur piste qui, bien que très jeune, aura son mot à dire au Brésil. «On fait partie d’un peloton de quatre ou cinq nations qui peuvent viser le top 4, voire la médaille de bronze, estime Théry Schir. Les quatuors de la Grande- Bretagne et de l’Australie sont, eux, au-dessus du lot.»
Ce sera la première expérience olympique pour le jeune Vaudois et ses compagnons. «On nous a beaucoup dit que les Jeux constituent une compétition différente. Mais d’un point de vue de la préparation, cela reste du vélo, ce qu’on fait tous les jours. Ce sera la gestion de l’événement qui sera une découverte, apprécie-t-il. On est bien conseillés par notre entourage, au sein de Swiss Cycling. Pour le moment, ce n’est pas un point qui me préoccupe.»
Sur place, la piste n’est pas encore terminée. Les participants n’ont, donc, pas encore pu découvrir les particularités de l’anneau de Rio. Quant à celles du climat brésilien, elles ne font pas peur à Théry Schir, qui pense être capable de s’adapter: «On a participé trois fois, ces dernières années, à la manche de Coupe du monde de Cali, en Colombie, où il fait moite et chaud, et on y a obtenu de bons résultats.»
Une chose après l’autre
Au retour des Mondiaux de Londres, le champion de Suisse M23 de contre-la-montre est tombé malade. Il est, désormais, remis et prêt à entamer sa saison sur route. «Entre-temps, on aura quelques rencontres, avec mes coéquipiers sur piste, à Granges. Ensuite, en juillet, on se réunira pour trois semaines de préparation sur route, puis deux semaines et demie sur piste, avant de s’envoler pour Rio», détaille-t-il.
Son quotidien est ainsi fait qu’il doit jongler entre ses deux disciplines. En 2015, sa saison, débutée en janvier, ne s’est terminée qu’au mois de décembre. «Je ne peux m’octroyer que de courtes pauses et c’est, parfois, éprouvant, mais la cohabitation est possible. La piste amène à la route et inversément», affirme le jeune homme, qui ne se consacre qu’à sa passion.
Une passion de laquelle il espère faire son métier sur le long terme, en embrassant une carrière professionnelle sur route. «On ne peut pas vivre de la piste. J’aimerais trouver une équipe pro l’an prochain. J’ai déjà des contacts, se projette-t-il. Mais, d’abord, je prépare les JO, et on ne peut pas faire ça à moité.»
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