Vincent Pidoux est le seul producteur régional de sapins de Noël. Cet hiver, il compte énormément sur la vente directe.
à quelques centaines de mètres de Thierrens, il suffit de tourner la tête sur la gauche et ils sont là. Des sapins à perte de vue. Des grands, des petits, des verts, des bleus… «On en a 40 000», explique Vincent Pidoux, solide gaillard du Jorat, en posant sa tronçonneuse. Agriculteur à Thierrens, l’homme a eu l’idée de s’occuper des arbres de Noël en 2007, en lisant un article dans une revue forestière, alors qu’il venait de débuter son CFC de bûcheron. «En 2008, on a planté le premier sapin. Et en 2014, on a vendu le premier!», poursuit-il.
évidemment, planter un sapin prend du temps et la production demande donc une certaine anticipation. Vincent Pidoux a des vaches allaitantes, du blé, de l’épeautre et du colza, et consacre environ quatre mois de son année, à temps plein, à ses sapins. L’entreprise familiale tourne bien, son frère Valentin vient l’épauler et, à l’approche de l’hiver, de nombreux amis viennent donner un coup de main à la plantation. Samedi dernier, ils étaient une dizaine à ficeler les arbres de Noël et à les préparer pour la vente, même si cette année s’annonce compliquée.
«Chaque année, je vends entre 2800 et 3000 sapins environ. Là, c’est parti beaucoup moins fort malheureusement et je ne suis pas sûr du tout qu’on puisse atteindre ce chiffre. Les communes, les églises, les centres commerciaux… Tout le monde hésite un peu à cause du Covid, donc on va intensifier la vente directe. C’est vraiment le message qu’on veut faire passer: venez chercher votre sapin à Thierrens! Vous aurez un produit local, dont on s’occupe au quotidien et sans aucun traitement herbicide. Ici, c’est un petit biotope, j’adore m’y promener pour prendre soin de mes sapins. Je croise régulièrement des chevreuils, des lièvres, des oiseaux… »
Agrisapins n’oublie pas son rôle social: deux francs sont versés pour chaque sapin vendu à l’association Nirvana en faveur d’enfants vaudois.
Chacun peut choisir son sapin parmi 40 000 exemplaires et repartir avec
Seul producteur de la région à proposer des sapins, Vincent Pidoux accueille chaque client personnellement au sein de son immense plantation. «Quand j’étais gamin, j’allais avec mon grand-père choisir le sapin en forêt, donc je me suis dit que ce serait sympa de faire la même chose. En plus, la promenade est agréable, les visiteurs peuvent faire le tour en trente à quarante minutes et pendant ce temps, je peux leur expliquer ce qui fait la particularité de chaque sapin. Chacun a son histoire», explique l’agriculteur, qui connaît «l’année de naissance» de chacun de ses arbres et aime en parler à qui prend la peine de venir à sa rencontre dans son vaste domaine. «Regardez celui-ci, il a deux pointes. Et celui-là, la pointe est recourbée.» à chaque fois, l’explication est passionnante. L’homme connaît son sujet et aime transmettre sa passion. La visite vaut largement le déplacement.
Marché de noël
Les 5, 6, 12 et 13 décembre, La Commounaille, Thierrens
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