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Titre suisse dans le panier

14 janvier 2015

Sidecar – Pour sa deuxième saison dans la discipline, Olivier Chabloz a glané un titre de champion suisse et est devenu vice-champion d’Europe avec Pascal Gassman.

Pascal Gassman au guidon, Olivier Chabloz dans le panier: un équipage qui gagne. © Redzonefoto

Pascal Gassman au guidon, Olivier Chabloz dans
le panier: un équipage qui gagne.

Olivier Chabloz et Pascal Gassman se battent pour la deuxième place du Superbike du Mans, à l’occasion de leur première course sur circuit. Au bout d’une ligne droite, un problème mécanique survient. Lancés à 200 km/h, les deux amis sont alors victimes d’une sortie de route. C’était au mois d’avril dernier. Ils s’en sortent tant bien que mal, mais leur sidecar a besoin de grosses réparations. «Cela nous a handicapés. Nous avons loupé des manches et nous avons perdu quelques places au championnat», révèle le singe (soit l’occupant du sidecar) de Novalles. Une mésaventure qui n’a pas empêché les deux compères de glaner des titres de champions suisses et de vice-champions d’Europe.

«Ça fait plaisir d’avoir un titre dans ces circonstances, on s’est battus toute l’année. Une course, ça se joue du départ de la maison à la ligne d’arrivée», raconte Olivier Chabloz. Cependant, si l’accident n’a pas eu trop de conséquences sur la suite de sa saison de sidecar, elle l’a perturbé en motocyclisme. En tant que pilote de course de côte, il a terminé à la fatidique quatrième place aussi bien en championnat suisse qu’en championnat d’Europe.

Une part de folie

Pour sa deuxième saison en side-car, il a néanmoins reçu une belle récompense. Il n’échangerait son rôle pour rien au monde: «Piloter cet engin, ce n’est pas mon truc. Ma place est dans le panier, où je prends mon pied. Pour être un bon singe, il faut une part de folie. Ce n’est pas donné à tout le monde.» En plus de la moto, Olivier Chabloz a fait de la lutte pendant seize ans. Il pratique aussi la boxe régulièrement, pour son entraînement. Il préfère, cependant, l’adrénaline procurée par les courses. «Il y a plus de sensations. On ne peut rien gérer, il n’y a aucun moyen de communication. On peut donc vite avoir les boules.»

A la fin du printemps prochain, il ira faire le singe du Jurassien Pascal Gassman lors du Tourist Trophy. «Les courses de 2014 nous ont permis de peaufiner notre entente. On sera, cette fois, affûtés dès le mois d’avril», affirme Olivier Chabloz. Cette épreuve légendaire, née il y a plus de cent ans, se déroule sur l’île de Man, au large de l’Angleterre. L’évenement est réputé dangereux, puisqu’il y a eu plus de 200 morts depuis sa création. «Le sidecar est un sport très périlleux. On met toutes les chances de notre côté, mais il ne faut pas rouler audessus de ses pompes», avertit Olivier Chabloz. Il estime qu’il faut au minimum quatre ans pour parvenir à bien mémoriser les 60 kilomètres et les centaines de virages du tracé.

Un autre objectif d’Olivier Chabloz est de promouvoir sa discipline: «Depuis les années 90, ce sport est tombé dans l’oubli. Le but est de le faire revenir sur le devant de la scène.» Il aimerait avant tout partager sa passion et transmettre son savoir. «Je pourrais faire une école de passagers… Un élevage de singes! », lance-t-il, amusé.

Gianluca Agosta