Touchmind met la clé sous le paillasson
2 février 2012Prix Stard-Up en 2005, la société yverdonnoise, active dans le commerce et le marketing sur internet, a cessé son activité, faute de ressources financières.
«Touchmind était une société suisse spécialisée dans le web, qui proposait des outils et des méthodes permettant de fidéliser les clients et d’en acquérir de nouveaux à moindre coût et avec garantie.» Cette phrase, figurant sur la page d’accueil du site de la société yverdonnoise, évoque déjà le passé.
En effet, l’initiateur de la société, Martin Demierre, a décidé «de maintenir le site à des fins de mémoire et pour soutenir la communauté des CRM (gestion de la relation client)».
Et d’expliquer la chronologie d’une aventure qui aura duré dix ans, et qui a été ponctuée, en 2005, par l’attribution du Prix Start-Up dans le cadre des activités du Parc scientifique et technoligique (PST) de Suisse romande, plus connu sous le nom d’Y-Parc.
Ingénieur EPFL, Martin Demierre a fondé la société en décembre 2002 sous le nom de Smad S. à r. l. Elle offrait à l’origine des services d’ingéniérie informatique. Elle a ensuite développé le «ClientFidelity», un processus pour la gestion de la relation client des sites internet.
Années difficiles
A l’instar de beaucoup de «jeunes pousses», Touchmind a connu des moments difficiles. Notamment en 2008, alors qu’elle occupait une quinzaine de collaborateurs. Une augmentation de capital de 400 000 francs et l’arrivée de nouveaux administrateurs a permis de passer ce mauvais cap. Cette opération s’est d’ailleurs accompagnée d’une réduction de la voilure.
Mais la concurrence nettement accrue dans un secteur particulièrement disputé a fini par avoir raison de la petite société yverdonnoise. A cette concurrence s’est ajoutée une «cyber-attaque» en juin 2010, qui a fait perdre passablement de clients à la société.
Salaires impayés
A en croire son site internet, la banque a mis fin à l’aventure: «Décembre 2011: grounding de Touchmind suite à la coupure de sa ligne de crédit.»
Les quatre collaborateurs, et deux apprentis, qu’employait la société, n’ont pas touché les derniers salaires. Les premiers ont d’ailleurs saisi le Tribunal des Prud’hommes. Quant aux apprentis, un commissaire d’apprentisssage a pris leur sort en main.
Il ne nous a pas été possible d’atteindre le fondateur, qui séjourne actuellement à l’étranger.