Un conservateur très attaché au futur du musée
6 septembre 2024 | Texte et photo: JFREdition N°3783
Le conservateur Kilian Rustichelli est en place depuis quatre ans. L’occasion de faire plus ample connaissance avec lui.
Le Musée du fer et du chemin de fer a été inauguré en 1980. C’est un lieu maintenant connu, réputé, et bien visité depuis 44 ans. On s’apprête d’ailleurs à fêter ses 45 ans l’an prochain, puisque les festivités du quarantenaire prévues en 2020 avaient été annulées en raison de la crise sanitaire liée au Covid.
Si ce lieu historique n’a plus besoin d’être présenté, il faut, par contre, s’approcher du conservateur Kilian Rustichelli pour apprendre à mieux connaître ce dernier. Jeune homme un peu réservé, âgé de 32 ans, il habite le village de Bofflens avec sa compagne et ses trois enfants. Il est archéologue de formation, avec un master histoire, et spécialisé en métiers du patrimoine, orienté musées. Il détient même un certificat en muséologie délivré par la faîtière des musées suisses.
Kilian Rustichelli est très actif et toujours plein d’idées et de projets. Il a travaillé en plusieurs endroits, notamment à Genève. Mais, natif de Sainte-Croix, pays de son enfance, amoureux de l’Arc jurassien et du Nord vaudois, il a bien évidemment cherché un emploi dans la région. Une fois en place, sa mission est de toujours dynamiser le musée et d’y créer des animations et des expositions temporaires qui changent régulièrement. « Pour qu’un musée puisse
vivre et assurer son avenir, il faut le rendre vivant et dynamique… J’ai déjà établi un programme d’animations et d’événements pour le public jusqu’en 2027 » , assure-t-il.
Et ça fonctionne ! Le musée s’en sort bien. Les années 2022 et 2023 ont été marquées par des records de fréquentation, avec plus de 10 000 visiteurs par an. Bien sûr, le Festival des Couteliers du début avril est la manifestation phare. Il joue le rôle de carte de visite pour l’ouverture de la saison estivale.
Préparer l’avenir
Le grand défi de Kilian Rustichelli réside dans ce futur du musée. En avril 2021, la Fondation des Grandes Forges avait déposé un dossier de candidature pour l’inscription des métiers de la forge traditionnelle à l’inventaire du patrimoine immatériel cantonal vaudois. Cette candidature a été acceptée en 2023. Dans cette optique, le musée doit maintenant se repenser pour la refonte de son parcours muséographique et la création d’un centre de compétence national dédié aux métiers du fer. «Le savoir-faire du fer est là… Il ne reste plus qu’à le concrétiser et à le mettre encore mieux en valeur ! » conclut-il avec ce bon jeu de mots.