Logo
Un établissement médico-social du 21e siècle
Le nouvel EMS, au premier plan, semble faire contrepoids à la tour Invictus, l’immeuble le plus haut de la ville. © Michel Duperrex

Un établissement médico-social du 21e siècle

23 février 2023

La Fondation des 4 Marronniers a fêté le Bouquet de chantier de son nouvel EMS. Il devrait être opérationnel à l’automne 2024.

Les responsables de la Fondation des 4 Marronniers ont fêté la semaine dernière, en compagnie des acteurs de ce projet qui fait office de chantier du siècle, le Bouquet, symbole de la fin des travaux du gros-œuvre. Les autres métiers ont désormais une quinzaine de mois pour doter cet immeuble ultra-moderne, de trois étages sur rez, de tous les équipements requis. Les résidants devraient l’investir dans le courant de l’automne 2024. Cette étape importante du projet donne l’occasion de dresser un bilan intermédiaire avec le concours du président de la Fondation, Roland Pérusset, et la directrice, Patricia Dehar.

Même les difficultés et leur lot d’imprévus, sans parler des restrictions liées à la pandémie, n’ont pas entamé l’optimisme des responsables de la Fondation, satisfaits de voir l’importante étape du gros-oeuvre derrière eux. Car ce projet est le fruit d’une longue gestation. Et depuis le concours organisé en 2013, remporté par l’architecte Omar Trinca, il a encore évolué au gré des exigences légales et des nouvelles normes. «On imaginait 120 lits gériatriques, 40 seront désormais affectés à la psychogériatrie», expliquent les dirigeants.

Le premier défi consistait à maintenir les résidants sur le site, et à assurer leur qualité de vie. Il a été relevé. En effet, après avoir envisagé diverses solutions, même l’implantation de conteneurs dans le périmètre d’Y-Parc, les responsables de l’institution, encouragés par le Canton, ont opté pour les «chaises musicales».

Ainsi, dans un premier temps, les deux petits immeubles F et E ont été érigés à partir de 2015. 42 résidants ont été placés dans le bâtiment F, qui dans sa destination finale accueillera 12 appartements protégés de 2,5 pièces. «C’est petit, mais on a été créatifs», explique la directrice. 27 chambres individuelles ont été aménagées dans le bâtiment E. Ce dernier, une fois le bâtiment principal achevé, sera destiné aux courts séjours. Dans cette opération – les aînés sont très attachés à leur cadre de vi e–, un soin tout particulier a été apporté au soutien des résidants. Ceux qui ont la capacité de discernement ont par exemple pu choisir leur chambre, «pour les rendre acteurs», commente la directrice.

Arrivée en 2020, Patricia Dehar s’est d’autant mieux engagée dans l’opération qu’elle avait déjà acquis une expérience dans un projet de construction, certes de plus petite échelle, mais très enrichissant.

Lors de la cérémonie du Bouquet, la Ville était représentée par les municipaux Brenda Tuosto, Christian Weiler et François Armada. Tous, par leurs expériences passées, ont apprécié la qualité de la construction, autant que les efforts accomplis jusqu’ici. En automne 2024, ils auront sans doute l’occasion d’apprécier ce véritable pôle gériatrique, qui comprend également les bâtiments, existants, de l’Ermitage. Et au travers de ce projet, un bel exemple de densification de l’environnement construit.

 

Une montée en puissance progressive et planifiée

 

La mise en service du nouvel établissement est déjà en préparation. La recherche de personnel est lancée.

L’étape du gros-œuvre achevée, le chantier du nouvel EMS des 4 Marronniers entre dans la phase des équipements intérieurs, dans lesquels sont impliqués de nombreux artisans. L’objectif est de livrer le bâtiment en juillet 2024. Ensuite, l’exploitant devra le meubler et le doter de tous les accessoires nécessaires à la vie quotidienne.

Mais au-delà des multiples problèmes techniques à résoudre, c’est bien le confort des résidants qui préoccupe principalement les responsables de la Fondation des 4 Marronniers. En effet, pour leur assurer une bonne qualité de vie, la dotation en personnel va être adaptée.

Actuellement, la Fondation occupe plusieurs dizaines de collaborateurs représentant quelque 97 postes équivalent temps plein (ETP). Leur nombre va quasiment doubler puisqu’une fois le bâtiment totalement occupé, quelque 200 collaborateurs (180 ETP) y travailleront.

C’est dire qu’à ce stade déjà, la directrice Patricia Dehar et ses collaborateurs préparent les opérations de recrutement. «Pour les postes à responsabilités, il n’y a pas trop de problèmes à trouver des candidats. Mais il faut s’y prendre tôt, au moins six mois à l’avance, en raison des délais de résiliation», explique-t-elle.

Evidemment, il faudra aussi plus de personnel auxiliaire, d’assistants en soins et d’infirmiers et infirmières. C’est dire que le recrutement doit être élargi au-delà du cercle local. Et dans ce contexte, les restrictions imposées par les autorités, notamment la diminution des places de stationnement, pose problème. Car un EMS vit jour et nuit et pour le personnel provenant hors du Nord vaudois, le recours au véhicule privé s’impose souvent.

En ce qui concerne la mise en service, elle débutera par le déménagement des résidants qui sont déjà sur le site. Une opération qui, malgré la proximité, nécessite une préparation logistique minutieuse afin que les principaux intéressés la vivent dans le calme, et même comme un événement positif.

Puis les nouveaux résidants feront leur entrée à raison de trois par semaine, jusqu’à ce que l’établissement soit plein. Rappelons que les 120 chambres sont individuelles et dotées de sanitaires, afin de répondre aux nouvelles exigences.