Un four remis à neuf par des passionnés

Des habitants de la commune de Donneloye ont décidé de remettre en état le four à pain situé sous l’ancienne école de Prahins. La population a pu l’utiliser samedi.

De g. À d.: Alain Mercier, Jean-Luc Bovey, Benoît Reymondin, Stéphane et Pierre-Alain Jaquier, les artisans de ce projet de rénovation.

Le four à pain de Prahins, présenté à la population samedi dernier, vit une seconde jeunesse grâce à l’initiative de quelques habitants de la commune de Donneloye désireux de lui redonner son faste d’antan.

«Nous avons décidé cela lors de la grande fête organisée pour la fusion, en juin 2012. Nous avions utilisé le four à cette occasion. L’endroit n’était pas accueillant et il fallait bien qu’on s’occupe pendant l’hiver », plaisante Alain Mercier, l’un des participants à l’aventure.

L’accord de la Commune pour le paiement des fournitures obtenu, le projet démarre en février 2013. Les murs du local, l’électricité et le plafond sont refaits ; sans oublier l’installation de l’eau courante, source de bien des tracas.

Au final, 700 à 800 francs se sont ajoutés à la somme de 2000 francs budgetée pour la réalisation des travaux, le four ayant dû être renforcé.

Une table a aussi été fabriquée pour le local, alors qu’un vieux tableau noir, vestige de l’ancienne école orne la pièce, au même titre que des outils de jadis en rapport avec la culture des céréales. Un second four, plus ancien, dissimulé derrière une paroi, a aussi été remis à la vue de tous. Il ne peut cependant plus être utilisé. «Il a été condamné lorsque le bâtiment a été élargi et surélevé», indique Alain Mercier. «Nous nous sommes réunis tous les mardis soirs et une dizaine de samedis de mars à juin l’année dernière. Cela représente environ 400 heures de travail», précise Alain Mercier.

Datant des alentours de 1900, le four situé sous l’ancien collège de Prahins était employé, à tour de rôle par les familles du village. Il avait repris du service, environ une fois par année depuis la fin des années 1980, sous l’impulsion d’un groupe de villageois.

Les auteurs de son renouveau veulent permettre à la population, à plusieurs reprises chaque année, de venir y cuire pain, pizzas ou autres gateaux et, surtout de partager un moment convivial, comme samedi dernier ou le 11 octobre prochain. En somme, leur souhait n’est autre que de voir perdurer l’esprit communautaire dans lequel s’est inscrite la restauration du four.