Trois ans après l’incendie qui a détruit les installations, le site est destiné à accueillir des appartements.
Ravagé par un violent incendie au tout début de l’année 2018 – il ne reste que les friches des anciennes installations – le site historique du Moulin d’Yverdon, à la rue Cordey, devrait accueillir un nouvel immeuble affecté principalement au logement. Un projet est actuellement à l’enquête publique. S’il ne suscite pas d’oppositions, et que le permis de construire est délivré rapidement, les travaux de construction pourraient débuter avant la fin de l’été.
Au lendemain du sinistre, le conseil d’administration du Moulin d’Yverdon – une coopérative qui réunit quelque 300 membres – s’est longuement penché sur l’avenir. Dans un premier temps, il a passé un accord avec le Moulin d’Echallens pour assurer la continuité des livraisons à sa clientèle. Puis plusieurs variantes ont été examinées, de la reconstruction sur le site à la fusion avec le partenaire du Gros-de-Vaud.
Il est rapidement apparu qu’une reconstruction était impossible, non pas pour des raisons techniques, mais parce que la Ville tenait à privilégier du logement. Par ailleurs, la proximité de la voie publique, fortement fréquentée, compliquait l’exploitation. L’option a été prise d’étudier la faisabilité d’un nouveau moulin sur un autre site et de trouver un acquéreur pour la parcelle de la rue Cordey.
Le terrain – une parcelle de quelque 900 m2 – a été promis-vendu à l’Entreprise générale Bernard Nicod. Celle-ci a présenté un premier projet consistant à construire un bâtiment abritant 19 logements. Il a suscité des oppositions, y compris de la Ville, alors que la nouvelle politique voulue par la loi fédérale sur l’aménagement du territoire privilégie la densification…
C’est un projet considérablement réduit qui est proposé aujourd’hui par le bureau yverdonnois AA Architectes, puisqu’il ne compte plus que dix appartements de 2,5 et 3,5 pièces. La construction sera immergée dans une vaste zone de verdure à créer, avec des haies, des arbres et arbustes. L’immeuble, de trois niveaux sur rez, comporte des combles habitables sous une toiture à deux pans, pour respecter le style des constructions de la rue. Le bâtiment abritera aussi un local commercial de quelque 50 m2 au rez, et neuf places de stationnement en sous-sol. Selon Armando Pereira, architecte associé d’AA, les véhicules seront descendus en sous-sol par un ascenseur, situé à côté de la place handicapés prévue à l’extérieur.
«Il y aura beaucoup plus de verdure et des jardins. On va retravailler le fond de rue avec un muret et une haie», explique l’architecte.
En ce qui concerne le projet de nouveau Moulin, à la route de Sainte-Croix, la Coopérative a obtenu le permis de construire et le plan de financement a été affiné. L’investissement prévu ascende à quelque 12 millions de francs. «Nous avons multiplié les contacts pour élargir la base commerciale et nous avons obtenu de bons retours. Le conseil d’administration est confiant, mais ce sont les coopérateurs qui décideront. Nous espérons, pour autant que les restrictions soient levées, les réunir d’ici le début de l’été. On s’attend quand même à en réunir une bonne moitié», explique Jean-Daniel Cruchet, président du conseil d’administration du Moulin, et syndic de Giez. La Coopérative poursuit son activité commerciale depuis ses locaux provisoires, près de la Migros d’Yverdon-Sud.
