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Un match nul qui arrange bien plus Bavois qu’Yverdon Sport

15 avril 2016 | Edition N°1723

Football – 1re ligue – Les deux clubs nord-vaudois se sont quittés sur le score de 0-0, avant-hier.

Shqiprim Morina (à g., YS) au duel avec Eros Pitronaci. Il n’y aura pas de vainqueur. © Michel Duperrex

Shqiprim Morina (à g., YS) au duel avec Eros Pitronaci. Il n’y aura pas de vainqueur.

Fait rarissime ces dernières saisons, il n’y a pas eu de pluie de buts lors du derby entre Yverdon Sport et Bavois. La rencontre de mercredi s’est soldée par un 0-0. L’averse est uniquement tombée du ciel, durant toute la soirée, sur la pelouse du Stade Municipal. Dans la lutte pour l’accession aux finales de promotion, ce sont les Bavoisans qui ont réalisé la meilleure opération, eux qui gardent leur vis-à-vis à distance. A quatre unités, précisément.

Des débats équilibrés

Le match a été plutôt équilibré. «A certains moments, on pensait pouvoir passer devant, à d’autres, on se disait qu’il fallait tenir, imageait parfaitement Christopher Meylan, le gardien du FCB. Au final, c’est plutôt un bon point pour nous.» Une conclusion à laquelle se ralliait le latéral yverdonnois Lianel Lauper: «Pour Bavois, c’est effectivement un bon résultat. Pour nous, non. Nous voulions la victoire.»

Les occasions pour Yverdon

Si la rencontre a, globalement, été un peu plus souvent contrôlée par les visiteurs, ces derniers ont péché dans la dernière passe. Ce sont les locaux qui, dans leurs temps forts, ont hérité des occasions les plus nettes. Trois d’entre elles viennent immédiatement à l’esprit: Traoré, tout seul face à Meylan après un bon relais avec El Allaoui, a perdu son duel avec le gardien bavoisan (34e). «Le Chat» est, encore, intervenu très rapidement dans les pieds d’Isabella qui, sur un service dans la course signé Touré, se présentait seul (85e).

La parade de l’année

Puis, il y a eu le miracle de Meylan. Sorti à l’orée de ses seize mètres pour dévier un ballon aérien (90e), le portier s’est retrouvé au sol. Le cuir est immédiatement revenu dans la surface de réparation, vers Samandjeu, qui s’apprêtait à armer sa volée en direction du but déserté. La suite, c’est l’ange-gardien du FC Bavois qui la raconte: «Avec l’adrénaline, je me relève le plus vite possible, je sprinte et je plonge. Par chance, j’arrive à détourner le tir.» Meylan est littéralement revenu de nulle part pour contrer un but tout fait. Samandjeu en a mangé son maillot durant de longue secondes. La parade de l’année.

Carton rouge ou non?

Une autre scène va alimenter les discussions. En première mi-temps, YS a amorcé un contre fulgurant. Arrivé à mi-terrain, Samandjeu a lancé Eleouet, qui filait en direction du but. Parti à sa poursuite, Hill l’a descendu par derrière. L’arbitre, qui a probablement estimé que Le Neün pouvait encore couper la course de l’ailier d’Yverdon, a sorti le carton jaune. Ce qui a provoqué l’ire du banc et du public yverdonnois. Une décision différente de Markus Graf n’aurait pas été choquante et aurait changé la donne. Sur le coup, l’équipe de Philippe Perret a perdu plus qu’une occasion de but: son meilleur atout offensif s’est tordu le genou sur le tacle de Hill. Eleouet a bien essayé de revenir sur le terrain, en vain. Voilà qui pourrait coûter cher pour la suite du championnat.

Le mot de la fin est pour Lianel Lauper: «En comparaison à nos prestations précédentes, on a été bien plus constants. Mais si on ne marque pas de but, on ne peut pas prétendre à obtenir la victoire au bout.»

Yverdon Sport – FC Bavois 0-0

Yverdon: Zwahlen; Lauper, Rossé, Dia, Samandjeu; Morina, Bamélé, Jimenez; Eleouet (26e Isabella), El Allaoui (63e Touré), Traoré. Entraîneur: Philippe Perret.

Bavois: Meylan; Kurtic, Bentayeb, Le Neün, Zeneli; Demiri, Zari, Ptronaci (68e Malgioglio); Martins, Bellagra (88e Makshana), Hill (59e Ouattara). Entraîneur: Bekim Uka.

Notes: Stade Municipal, 470 spectateurs. Arbitrage de Markus Graf, qui avertit Hill (18e, jeu dur), Morina (29e, jeu dur), Traoré (48e, simulation), Dia (61e, faute d’antijeu), Zari (67e, jeu dur), Martins (68e, antijeu), Demiri (78e, faute grossière), Bellagra (82e, jeu dur) et Zeneli (93e, jeu dur).

Manuel Gremion