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Un médaillé olympique donne la leçon à La Mauguettaz

16 avril 2019 | Edition N°2479

Le cavalier néerlandais Albert Voorn a fait forte impression à l’heure de partager son savoir.

Invité par Janick Herren et son ami, Vincent Deller, Albert Voorn est venu donner un stage, le week-end dernier à La Mauguettaz. Celui qui est devenu vice-champion olympique à Sydney, en Australie, en 2000, a partagé durant trois jours ses méthodes avec les deux cavaliers nationaux, leurs élèves et tous les intéressés par l’évènement.

Des curieux et des passionnés, il y en a eu beaucoup, puisque pas moins de 18 cavaliers ont répondu à l’appel. L’Yverdonnoise Léonore de Raemy, souvent au classement la saison dernière avec Tipi de Blanchizet, y a pris part: «Ce que j’ai aimé, c’est la vision d’Albert Voorn de l’équitation. On travaille tout en légèreté. Une fois que nous avons trouvé le bon rythme, il nous encourage à en faire le moins possible, à ne pas utiliser nos aides (mains et jambes) si ce n’est pas nécessaire. C’est une philosophie que j’ai beaucoup aimée, mais qui n’est pas facile à appliquer car, parfois, nous avons envie de trop en faire, de tout gérer.»

En simplicité

À ce propos, le Néerlandais, par ailleurs vainqueur de la Coupe des Nations en 2013, confiait ne pas exiger des choses très compliquées: «Je demande trois éléments à mes élèves, lorsque je donne un stage: que le cheval écoute quand le cavalier lui demande d’aller en avant, qu’il soit capable de s’arrêter, et qu’il sache aussi tourner à droite et à gauche. C’est à mon sens le plus important.»

Désormais retiré du sport de haut niveau depuis la vente de son crack Tobalio, Albert Voorn donne de nombreux stages dans toute l’Europe, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces derniers sont appréciés. Si les conseils du champion ont plu aux amateurs de la région, il faut savoir que les professionnels, tels que Janick Herren et Vincent Deller, ne tarissent pas non plus d’éloges au sujet de leur invité. D’ailleurs, lorsqu’il s’est mis en selle sur l’un des jeunes chevaux du duo, les intéressés soulignaient la finesse de l’équitation du maître: «Rien ne bouge. Ni les mains, ni les jambes!» Une belle leçon de la part d’un champion.

 

 

Sous le signe de la jeunesse

Le premier volet de la série de concours de ce printemps du Centre équestre d’Yverdon-les-Bains s’est déroulé dans la fraîcheur durant le week-end. Cette année, c’est la relève qui a ouvert les feux avec des épreuves réservées aux non-licenciés le samedi et aux poneys le dimanche. Au total, presque 500 départs ont été donnés sur le beau paddock en sable de Max Studer et son équipe.

Une fois n’est pas coutume, les cavaliers nord-vaudois, souvent au classement sur leurs terres, n’ont pas obtenu les résultats escomptés. On notera toutefois la jolie 6e place de Naessa Ruan Randin (Valeyres-sous-Montagny) et son poney Juan Bay dans la P110, la 5e place de Thomas Gaillard (Sergey) et Boston du Bois Ailé dans une épreuve poney jugée au style, ainsi que les nombreux parcours sans-fautes des élèves du Centre équestre yverdonnois dans les épreuves de formation. Le clou de l’évènement, le Tour Master poney (P110-125), a vu un joli doublé fribourgeois avec la victoire de Jeanne Paradis (Vuadens) devant Noah Keller (Lossy).

La piste est donc chauffée pour le week-end prochain, lors duquel le public retrouvera la relève à l’œuvre, mais aussi les cavaliers licenciés régionaux et nationaux.

Elisa Oltra