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Un mentor d’exception
Joshiro Maruyama (à g.) a effectué des démonstrations ici avec Lionel Schwander, mardi soir, aux élèves, des M13 jusqu’aux élite, de l’Ecole Dégallier.  michel duvoisjn

Un mentor d’exception

7 mai 2025 | Lucas Panchaud
Edition N°La Région Hebdo No 10

Double champion du monde, Joshiro Maruyama a profité de sa présence en Suisse pour venir coacher les athlètes de l’Ecole Dégallier mardi.

«Au tennis, il y a Roger Federer, au football, Lionel Messi, et en judo, Joshiro Maruyama», souriait Frank Dégallier, peu après la fin de l’entraînement dispensé par le dernier nommé, mardi au dojo yverdonnois.

De passage en Suisse avec sa famille, le double champion du monde 2019 et 2021, fraîchement retraité depuis février, écume les dojos de Suisse romande pour transmettre son savoir-faire.

Enseigner les bases

«J’ai évolué au plus haut niveau pendant de nombreuses années, mais je dois dire qu’avec le recul, la compétition ne me manque pas vraiment. Ce qui m’intéresse à l’heure actuelle, c’est de pouvoir partager ce que j’ai pu apprendre durant ma carrière», expliquait le judoka de 31 ans.

En contact depuis une dizaine d’années avec Stéphane Guye, directeur du Judo Club Cortaillod, le Japonais s’est laissé convaincre par son ami de venir partager sa science du judo sous nos latitudes, là où la vision de cet art martial diffère en bien des points de celle qui est enseignée au pays du Soleil-Levant.

«Je suis convaincu qu’en s’entraînant de la même manière que nous le faisons au Japon, les Européens pourraient faire partie du gratin mondial. Mais cela commence par reprendre les bases, c’est ce que j’essaie d’apprendre aux participants lorsque je donne mes randori: les fondamentaux», ajoute le fils de Kenji Maruyama, également ancien judoka de haut niveau qui a notamment pris part aux Jeux olympiques en 1992 à Barcelone.

Tout juste sorti du circuit, le natif de Miyazaki évoquait la richesse des enseignements récoltés tout au long de sa pratique de la discipline: «Le judo est un sport où l’on ne peut pas progresser si l’on n’est pas prêt à faire des sacrifices et redoubler d’efforts. Et, même en s’entraînant très dur, il peut parfois arriver de ne pas parvenir à atteindre ses objectifs. C’est ce que ce sport m’a appris. À rebondir après les échecs et savoir faire preuve de résilience.»

Espérons que les élèves de l’EJD auront su capter l’essence et la passion de Joshiro Maruyama pour, à leur tour, viser les sommets.