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Un moment d’évasion dans les parcs
Florence Cavin, Philippe Regamey et Georges Pury, au Jardin japonais, construit par le paysagiste yverdonnois.

Un moment d’évasion dans les parcs

31 juillet 2021

Philippe Regamey, ancien chef des parcs et jardins de Morges, et Florence Cavin, graphiste, partagent la passion de Georges Pury pour les parcs de la ville.

Après le travail, le plaisir à l’état pur! C’est dans cet état d’esprit que Georges Pury, paysagiste, a emmené deux de ses proches collaborateurs à la découverte des parcs de la ville, qui ont fait l’objet d’une publication. En effet, dans la préparation de ce second ouvrage, le paysagiste yverdonnois a bénéficié des conseils avisés de Philippe Regamey, ainsi que des compétences de la graphiste grandsonnoise Florence Cavin, qui a mis en scène non seulement cette publication consacrée aux parcs, mais aussi celle dédiée aux plus beaux arbres d’Yverdon-les-Bains, publiée l’an dernier avec le soutien de la Ville.

Par une belle matinée, le petit groupe a ainsi traversé la ville, du parc d’Entremont à celui des Cygnes, en passant par les Quatre-Marronniers et la place d’Armes, dont le Jardin japonais constitue l’une des fiertés de l’auteur. Car c’est son entreprise qui a réalisé ce petit poumon au cœur de la ville, tant apprécié par les familles et tous ceux qui veulent s’accorder un moment de détente.

Le paysagiste ne dira pas un mot du projet de parking, qui signifiera la destruction du jardin, mais, à l’instar de l’architecte qui l’a conçu, Jacques Macquat, il n’en pense pas moins…
Cette promenade très instructive, appelée à devenir un classique de la découverte de la ville par ses habitants et ses hôtes, permet d’observer des arbres plus que centenaires, mais aussi de déceler des coins bien cachés et, en cette période estivale, de bénéficier de moments de fraîcheur appréciés.

Georges Pury aime partager sa passion, tout en marchant, comme il le fait avec ses amis du Club alpin le jeudi, histoire de garder la forme. Lorsqu’ils scrutent un arbre et ses feuilles, le paysagiste et son complice Philippe Regamey décèlent rapidement ce qui ne va pas.

Ainsi, la floraison foisonnante d’un grand tilleul situé en bordure de la rue d’Entremont, interprétée par le commun des mortels comme un signe de splendeur, pourrait, selon les experts, annoncer une déchéance prochaine. Avant de mourir, ce type d’arbre manifeste en effet une forme de sursaut. Se voulant optimistes, les passionnés espèrent qu’il ne s’agit que d’une réaction au stress qui a été généré par la sécheresse de l’an dernier.

Quelques centaines de mètres plus loin, le parc des Quatre-Marronniers, situé face au collège du même nom, est lui aussi une oasis très appréciée par les mamans, qui peuvent y laisser leurs enfants s’ébattre en toute sécurité, en attendant que les grands sortent de l’école.

Mais d’où vient son nom? Il faut juste traverser la route pour constater, à l’entrée du pont sur le Buron, la présence de quatre marronniers qui offrent une ombre généreuse aux badauds de passage. Plantés il y a quelques décennies, ils ont donné leur nom à la rue et au collège voisin.

Le Jardin japonais est certes le plus fréquenté, en raison de sa position centrale, près de la gare. Mais le parc des Cygnes, au bord de la Thièle, vaut aussi le détour. Son histoire, et celle du quartier, est contée dans un ouvrage de Claude Alfred Bruand et de Jean-Louis Vial, paru aux Editions de la Thièle (lire ici).

Ce ne sont là que quelques éléments des publications réalisées par Georges Pury pour occuper les périodes de semi-confinement et de restrictions. Elles sont disponibles dans les librairies de la ville et permettent à tout un chacun de partir à l’aventure dans une ville que l’on croyait bien connaître, mais qui réserve une quantité de secrets à ceux qui font preuve de curiosité.

Isidore Raposo