Le petit bonhomme vert qui accueille les visiteurs de la Maison d’Ailleurs depuis lundi est l’œuvre de l’apprentie du musée, Lisenn Béchir. Et il inaugure une nouvelle philosophie pour l’institution.
Perché sur la porte de la Maison d’Ailleurs, un nouveau membre du musée accueille les visiteurs depuis lundi. S’il n’a pas encore de nom (lire encadré), il a une créatrice: Lisenn Béchir (photo), apprentie polydesigner 3D de quatrième année. Et ce sympathique petit homme vert n’est autre que le résultat de son projet de dernière année. «A la base, je devais développer des portes monstrueuses, dans le style des trains fantômes, dans le cadre de Numerik Games. Comme le festival n’a pas pu avoir lieu sous sa forme traditionnelle en 2020, j’ai décidé de remixer le projet pour l’exposition Je est un monstre.»
Mais malgré le nom de l’exposition, le nouveau portier du musée ne devait pas faire peur aux visiteurs. «Il devait être monstrueux, sans être effrayant», détaille sa conceptrice. «Nous sommes un musée tout public, prisé des familles, ajoute Danilo Pierotti, responsable communication de la Maison d’Ailleurs et aussi maître de stage de Lisenn Béchir. Le monstre devait donc être accueillant.»
Et celle qui travaille depuis deux ans dans le musée yverdonnois n’a pas chômé pour rendre son projet à temps. «On ne s’en rend pas forcément compte, mais j’ai travaillé 80 heures sur ce projet, dans les ateliers du scénographe attitré de la Maison d’Ailleurs, Serge Perret. Pour moi, c’est l’apogée de mon apprentissage. J’en suis très fière.» Son projet, qui sera jugé selon plusieurs critères, devrait d’ailleurs être examiné aujourd’hui par les experts afin de valider son apprentissage.
Mais le monstre n’est pas que le travail de fin d’études de Lisenn Béchir. C’est aussi le premier témoin de la nouvelle philosophie du musée yverdonnois. «La proposition de Lisenn représente bien l’esprit de la Maison d’Ailleurs, affirme Danilo Pierotti. Et elle permet d’amener l’exposition à l’extérieur du musée, de la faire transpirer un peu hors des murs. D’ailleurs, on voit grâce aux premiers retours qu’il y a un bon impact sur les visiteurs.»
Une piste que la Maison d’Ailleurs va suivre à l’avenir, et probablement de façon plus poussée. Rendez-vous lors de la prochaine exposition pour voir jusqu’où ira la créativité de l’équipe de Marc Atallah.
L’exposition
Le travail de Lisenn Béchir sera probablement visible jusqu’au 24 octobre de cette année. Soit jusqu’à la fin de l’exposition Je est un monstre, actuellement en cours dans le musée de la science-fiction, de l’utopie et des voyages extraordinaires.
Cette exposition vise à inspecter la notion de «monstre», en se focalisant sur la période charnière 1820-1930. Comme souvent, la Maison d’Ailleurs a cherché à voir ce que peuvent nous dire et dire de nous ces figures phares de la culture populaire.
A vous de choisir son surnom!
Le monstre n’a pas encore de nom, mais cela devrait changer. «C’est sûrement la communauté qui décidera de son nom, via les réseaux sociaux, indique Danilo Pierotti. C’est important pour nous d’interagir avec le public.» Ceux qui souhaitent baptiser le petit bonhomme vert peuvent donc suivre la Maison d’Ailleurs sur Facebook ou Instagram.
