Un nouveau fief pour les caravanes

Belmont-sur-Yverdon – Alors que Chris Andrié perdait tout espoir de pouvoir reloger son commerce, on lui a proposé d’investir le Garden Centre du Bey.

Chris Andrié, avec (de g. à dr.) sa fille Maria Andrié et son employé Michel Zwahlen, devant leurs futurs locaux.

Le bail est signé, la société Evasion Caravanes est sauvée. Chris Andrié et son employé Michel Zwahlen ont retrouvé le sourire et font, une fois encore, le tour du bâtiment et de la serre pour mesurer les lieux qu’ils loueront dès le 1er juillet. Pour rappel, le chef d’entreprise a été sommé, par le Canton, de déménager son commerce de caravanes, qu’il a développé en zone agricole à Belmont-sur-Yverdon, mais il ne trouvait nulle part où aller (voir La Région Nord vaudois du 13 avril).

Des offres après l’article

«L’Etat voulait nous couler, mais le journal nous a sauvés, commente avec joie Chris Andrié. Dès la publication de l’article, j’ai reçu quelques offres pour des terrains. C’est un grand soulagement d’avoir trouvé celui-ci, qui est bien mieux que notre vieille ferme.»

Les nombreuses caravanes de Belmont remplaceront, prochainement, les plantes du Garden Centre, situé au Bey, à Montagny-près-Yverdon. Le propriétaire cherchait un nouveau locataire et avait déjà fait paraître quelques annonces dans le secteur de la botanique. Cet endroit abritant des végétaux depuis plus de 25 ans, il cherchait naturellement un locataire dans ce domaine d’activité.

Touché par tant de détresse

«Mais quand j’ai vu la détresse de Chris Andrié, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose, alors je l’ai appelé. Et il faut se rendre à l’évidence, avec les centres commerciaux, la concurrence est rude pour les garden centre», explique le propriétaire.

«Le plus drôle, c’est que j’ai rencontré le locataire actuel il y a un peu plus d’un mois. Nous étions dans la même chambre d’hôpital et il m’avait dit qu’il fermait son magasin, mais je n’imaginais pas cet endroit comme ça», rigole Chris Andrié, qui se réjouit d’exposer ses caravanes entre les arbres et qui ne peut plus attendre de disposer d’un bel atelier de réparation.

Mais avant de pouvoir recréer son coin de Floride, il faudra transporter la cinquantaine de caravanes une à une. «J’espère que les conditions météo du mois de juillet sera meilleure que l’année passée», lance Michel Zwahlen, avec un grand sourire qui illumine son visage.