Logo
Un nouvel espace de travail partagé
©Michel Duperrex

Un nouvel espace de travail partagé

2 novembre 2016 | Edition N°1862

Yverdon-les-Bains – Le co-working s’ouvre aux jeunes entreprises.

Depuis le mois d’août, l’entreprise Nocta s’est installé dans un espace de travail partagé. ©Michel Duperrex

Depuis le mois d’août, l’entreprise Nocta s’est installé dans un espace de travail partagé.

Après s’être répandus dans toute la région lémanique, de nouveaux espaces de travail partagé apparaissent dans la Cité thermale. Mais en quoi consiste cette nouvelle manière de travailler ? Concept anglo-saxon, le co-working est un lieu de travail fréquenté par des indépendants ou des micro-entreprises, qui combinent partage de bureaux et réseaux d’échange.

Co-fondateur de BlueLab, Alexandre Hernan propose deux sites de co-working aux caractères propres et aux ambiances différentes. Situé au centre-ville, «Down Town» est un espace de travail chic et cosy de 260 m2, dédié principalement aux activités de services et pouvant accueillir douze co-workers. L’espace «Loft Factory», d’un style plus industriel, mesure plus de 300 m2 et se situe dans les anciens locaux Leclanché. Il permet d’héberger, depuis le mois d’août, vingt postes de travail partagé pour des graphistes, des designers et des artisans. «A ma connaissance, la formule du co-working est déjà pratiquée sur le site Y-Parc, mais elle est réservée à des entreprises spécialisées dans le domaine technologique, affirme le jeune entrepreneur. Notre objectif est d’accueillir différents corps de métiers et ainsi faciliter les synergies. Par ailleurs, nous nous adressons également aux employés qui pratiquent le travail à distance.» A ce jour, le «Loft Factory» accueille quatre graphistes, une styliste et deux artisans.

Un laboratoire ouvert

En ce qui concerne l’aménagement du site «Loft Factory», Alexandre Hernan a voulu «conserver l’aspect brut et industriel de ces locaux, tout en créant une ambiance conviviale». L’espace co-working intègre une salle de conférence, un salon, une salle à manger et une zone pour apéros et présentations d’activités.

C’est d’ailleurs ce qui a motivé Yanick Turin, fondateur de Nocta, une entreprise de design et de communication visuelle. «C’est beaucoup plus motivant de travailler dans cet espace ouvert et atypique qu’à la maison», affirme le jeune homme.

Une formule économe

BlueLab propose également des ateliers pour les artisans. ©Michel Duperrex

BlueLab propose également des ateliers pour les artisans.

Les co-workers du «Loft Factory» sont essentiellement de jeunes entreprises qui se lancent sur le marché du travail. «A partir de 200 francs par mois, on peut disposer d’un bureau dans notre espace de travail partagé et accéder à la salle de réunion. Cette formule est très avantageuse et permet de faire des économies au niveau des charges», explique Alexandre Hernan, qui paie tout de même un loyer de près de 3000 francs pour ses locaux. A l’avenir, l’entrepreneur souhaiterait organiser plusieurs conférences et afterwork dans cet espace et, ainsi, stimuler la fusion des idées.

Le «Loft Factory» organise un apéritif pour présenter son espace de co-working, ce jeudi de 16h à 20h, à l’Avenue de Grandson 48.

«Cubes imbriqués»

Polycube est un tout nouvel espace de travail qui propose également des bureaux fixes à partager entre trois et quatre personnes, depuis lundi dernier, à la rue Pestalozzi. «Quand j’ai lancé mon agence immobilière, j’aurais souhaité avoir un tel espace de travail et pouvoir bénéficier d’un partage de compétences avec d’autres professionnels, affirme Fabiène Gogniat Loos, fondatrice de Polycube. Notre espace de co-working intègre différents cubes qui peuvent s’imbriquer les uns aux autres.» Pour l’instant, Polycube accueille un informaticien, une écrivaine publique et une entreprise dans la formation. «Nous envisageons d’organiser des pique-niques et des déjeuners pour permettre un meilleur réseautage», précise Fabiène Gogniat Loos. Dès 190 francs par mois, il est possible de louer un espace de travail et de bénéficier gratuitement de la salle de conférence deux heures par mois.

Valérie Beauverd