Un Parisien devenu Vallorbier

Le président de la commission culturelle vallorbière peut témoigner d’un parcours professionnel atypique et passionnant.

Le trajet Paris – Vallorbe est normalement accompli par les TGV français arrivant en gare de Vallorbe… Ça, on le savait déjà! Mais, c’est moins connu, cela a aussi été la destinée de Mickaël Eymond, l’actuel président de la commission culturelle de Vallorbe qui fonctionne remarquablement bien en ce moment.

Mickaël Eymond est né à Paris en 1967. Mais il n’y restera pas trop longtemps puisque son père, actif dans la vente, quitte la capitale française pour des raisons professionnelles pour s’établir à Evian en Haute-Savoie. Dès lors, il ne restait plus qu’à traverser le Léman pour arriver en Suisse et habiter Lausanne dès 1983.

Devenir bonimenteur

«J’avais alors 16 ans… Avec un père dans la vente, cela devient contagieux! Je suis devenu bonimenteur, en langage vaudois, il faut entendre démonstrateur ou animateur de vente. J’ai fait toutes les éditions du Comptoir suisse, dont la première où j’étais encore mineur ! Ce métier ne s’apprend pas… Tout cela se fait au feeling, à l’intuition, à l’improvisation, en fonction des situations ou du public qui se présentent. Mais j’en ai fait mon métier, dont deux ans comme animateur fixe au magasin Le Grand Passage. Cela a été ma façon à moi de faire le grand passage dans la vente!» explique-t-il avec humour.

Actuellement, notre homme travaille pour l’entreprise Fust où il est dans la conception de cuisines et de salles de bains. Il s’est établi à Vallorbe en 1997. Un choix dicté par le souhait du calme d’une nature verdoyante, d’innombrables chemins de balades à pied ou en VTT et aussi de sa proximité avec la France où il aime évidemment bien retourner.

Le chemin de la culture

Et à Vallorbe, Mickaël Eymond a aussi pris le chemin de la culture. La commission culturelle de la commune s’était mise en veilleuse pendant l’épidémie du Covid. «Il fallait raviver la flamme! C’était pour moi un choix naturel. J’avais déjà des contacts et des relations dans le showbiz… Donc des atouts concrets pour le faire. J’ai créé un super-comité de neuf personnes. Tout le monde est motivé et ça bosse! Notre fierté est de pouvoir amener à Vallorbe quelque 2000 personnes par an pour nos spectacles. Les retours et les compliments sont nos seuls salaires, mais ça fait plaisir et ça nous suffit largement», confie-t-il d’un air ravi.

L’équipe est formée de Vincent Bréchon, vice-président ; Véronique Teuscher, caissière ; Sandrine Zehnder, secrétaire ; Salomé Facchinetti, site internet ; Nadia De Gregorio, gestion ; Claude Falcy, régie ; Stéphane Zbinden, billetterie ; et François Pommaz, membre. Tous s’activent pour mettre sur pied entre quatre et cinq spectacles par année dans la grande salle du Casino.

Perspectives d’avenir

Et quand on questionne Mickaël Eymond sur ses projets ou intentions futures, il répond sans hésiter de manière positive. Il reste deux spectacles à venir pour 2025, à savoir le 12 septembre avec Gabriel Tornay (humour et mentalisme), et le 16 novembre avec la comédie musicale La Belle et la Bête. Et, dans sa tête, fourmillent encore des idées avec un programme 2026 déjà en préparation et, pourquoi pas, un Festival vallorbier envisagé sous la vaste halle des fêtes…

«Ce que j’aime avant tout dans ces organisations, c’est le côté convivial des rencontres et le partage de fraternité autour des tables ou du bar. Car c’est vraiment cela le véritable piment de ces soirées! Au moment où notre monde se transforme et change trop vite, j’espère néanmoins que cet esprit de bien-vivre puisse encore perdurer!» conclut-il sur ce vœu pieux!