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Un podium en Pologne pour débuter l’année

10 janvier 2017 | Edition N°1909

Saut à skis – Relégué en FIS Cup, Killian Peier y a retrouvé des couleurs, avec un 2e rang. Le Sarrazin est décidé à rebondir.

Killian Peier (à dr.) prend la pose avec le Polonais Andrzej Stekala. Ce dernier était classé 3e, juste derrière le Sarrazin, samedi passé à Zakopane. ©DR

Killian Peier (à dr.) prend la pose avec le Polonais Andrzej Stekala. Ce dernier était classé 3e, juste derrière le Sarrazin, samedi passé à Zakopane.

Reculer pour mieux sauter. Killian Peier a parfaitement appliqué l’adage, le week-end passé, en décrochant son premier podium de la saison en FIS Cup, le troisième échelon du saut à skis international. Après un début de saison largement en-deça des attentes, le talent du Ski-Club Vallée de Joux, 2e du premier concours de Zakopane, a pris un nouveau départ encourageant en 2017.

 

Killian, comment vous êtes-vous retrouvé à sauter en Pologne, alors qu’il y avait des épreuves de Coupe continentale et d’autres de Coupe du monde en Allemagne aux mêmes dates ?

Après mes résultats de l’été, j’étais dans les quotas pour la Coupe du monde, en tout début de saison. Une place que j’ai perdue. Cette fois, une sélection interne pour la Coupe continentale a été faite. Je n’ai pas passé le cap, tout comme Gregor Deschwanden, qui m’a accompagné en Pologne. Ce n’est pas quelque chose qui m’a déçu, car sur les quatre sauts réalisés avec le cadre national, trois étaient bons. Malheureusement, le seul qui n’a pas joué était l’un des deux qui comptaient pour la sélection.

Finalement, vous rendre en FIS Cup vous a permis de retrouver le haut du classement.

C’est sûr, le niveau global est moins élevé qu’en Coupe continentale, mais il y a tout de même de bons concurrents. Dans tous les cas, il faut se battre pour être devant. Le premier jour, j’ai réalisé deux bons sauts (réd : 127,5 et 127m) qui m’ont permis de me classer 2e. Le lendemain, j’ai réalisé des longueurs (réd : 130 et 128,5 m, 9e) qui auraient dû me permettre d’intégrer le top 5, mais j’ai commis une petite erreur de carre au télémark de l’un de mes bonds. Ce que je retiens, c’est que j’ai réalisé des sauts stables et que la forme revient gentiment.

Comment expliquez-vous ce mois de décembre si compliqué ?

Beaucoup de gens se posent la question, et moi aussi. J’ai certainement placé la barre trop haut suite à mes performances de l’été, et peut-être que, lors de ma préparation, j’ai omis des choses basiques que j’ai cru acquises et que j’aurais dû travailler différemment.

A la fin décembre, vous vous étiez déjà montré plus à l’aise en Coupe continentale, sur le tremplin d’Engelberg (18e et 27e).

C’est vrai, mais c’était encore moyen. Il me manquait quelque chose pour retourner sur la Tournée des quatre tremplins. Du coup, en tout début d’année, on est allés s’entraîner à Seefeld, sur un petit tremplin de 70 mètres, afin de reprendre la base. Cela a permis de retrouver des sensations. Dans mon cas, à la table, je dois parvenir à garder les hanches plus haut, de ne pas les ramener trop vite vers les skis. Le genre de détails que, entre autres, j’ai pu travailler plus aisément sur un tel tremplin.

Quelle est la prochaine étape pour vous ?

Je suis rentré à Einsiedeln et, après un jour de repos (réd : hier), je vais m’entraîner en salle. Ce week-end, je vais probablement sauter à Garmisch-Partenkirchen, en Coupe continentale. Il est encore trop tôt pour pouvoir retourner en Coupe du monde. Je dois d’abord stabiliser ma technique et reprendre confiance. Je vais me battre pour cela.

Manuel Gremion