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Un Poméran au chevet des betteraviers

12 janvier 2016

Nord vaudois – Le conseiller national Jean-Pierre Grin demande au Conseil fédéral d’agir le plus vite possible pour sauver la production de sucre suisse.

Jean-Pierre Grin a déposé une motion pour venir en aide aux producteurs de betteraves. © Gabioud -a

Jean-Pierre Grin a déposé une motion pour venir en aide aux producteurs de betteraves.

«Il faut sauver le sucre suisse du dumping des cours mondiaux par une taxe à l’importation adaptée. Je demande au Conseil fédéral d’agir sans délai et de manière concrète pour sauver sa production, qui est en danger»: c’est la teneur de la motion déposée, lors de la dernière session des Chambres fédérales, par le conseiller national UDC de Pomy Jean-Pierre Grin.

Les agriculteurs sont nombreux dans le Nord vaudois, réunis au sein de l’Association des betteraviers de la plaine de l’Orbe, à cultiver la betterave sucrière, qui constitue pour eux un revenu important. Or, son prix indicatif n’a cessé de diminuer. Il se situait aux environs de quinze francs le quintal il y a une vingtaine d’années et, en 2015, il est tombé en dessous de quatre francs.

«C’est le Conseil fédéral qui est chargé de fixer la taxe sur l’importation du sucre blanc en fonction du prix mondial, cela pour garantir un prix indicatif, poursuit Jean- Pierre Grin. Notre production nationale est de 260 000 tonnes par année, alors que notre consommation est de 400 000 tonnes. Cette production n’est donc pas excédentaire et le prix du sucre acheté à nos deux sucreries d’Aarberg et de Frauenfeld dépend directement du prix mondial, qui est actuellement au plus bas. Il serait donc nécessaire, si l’on désire garder une production de sucre suisse, d’adapter à la hausse les taxes douanières sur le sucre importé».

Le conseiller national nord-vaudois explique, en substance, que la fixation temporaire d’une taxe plus élevée à l’importation du sucre blanc, en période de cours très bas, présente le double avantage d’être adaptable au fur et à mesure de l’évolution du marché mondial et, simultanément, de remplir les caisses de la Confédération, plutôt que de devoir financer de nouvelles subventions en cette période de restrictions budgétaires. De ce fait, le prix indicatif de la betterave sucrière pourrait se situer entre sept et huit francs le quintal, prix couvrant les frais de production suisses.

Le conseiller national a déposé une autre motion pour la gestion des volumes et du prix du lait, afin que chaque segment sur la qualité de ce dernier ait un prix bien défini.

Simon Gabioud