Un renard passe la nuit dans un bureau
9 août 2016 | Edition N°1802
Cronay – L’animal a profité d’une chatière pour entrer dans une bâtisse du centre du village, où il a passé la nuit. Avant d’être euthanasié le lendemain.
Peu farouche, l’animal s’est couché sur l’une des étagères de la bibliothèque.
Scène des plus insolites à Cronay, dans la nuit du jeudi 28 au vendredi 29 juillet : un renard pour le moins familier a profité d’une chatière pour se faufiler dans une bâtisse du centre du village -l’ancienne poste-, et y passer la nuit, couché sur une étagère. «Il était un peu plus de 23h. Je venais à peine de m’endormir, se souvient le propriétaire des lieux. J’ai été réveillé par les aboiements à répétition de mon chien. J’ai tout de suite senti qu’il y avait quelque chose de bizarre.» Suivant son fidèle compagnon jusqu’à son bureau, c’est là que Jean-Paul Cochard a découvert la scène insolite : «J’ai entendu le bruit d’une lampe qui se brisait sur le sol. J’ai donc allumé la lumière et j’ai vu un renard, un petit peu plus gros qu’un chat, assis sur un des meubles», poursuit l’habitant, certainement aussi surpris que l’animal. «Lorsque j’ai essayé de l’approcher, il s’est mis à me souffler contre et s’est réfugié sur une étagère.» Pris de compassion pour ce renard apeuré et visiblement désorienté, Jean-Paul Cochard a déposé une saucisse et un bol d’eau à proximité de l’animal. «Je voulais qu’il ne manque de rien en attendant le matin et la venue du garde-faune», justifie le propriétaire des lieux.
Qu’elle ne fut pas sa surprise lorsque, au petit matin, le surveillant de la faune pris la décision d’euthanasier ce renard un peu trop familier : «Je peine à comprendre cette décision. Il avait l’air en bonne santé pourtant », s’attriste Jean-Paul Cochard.
«Le garde-faune n’intervient que lors de cas extrêmes et bien spécifiques», argue Frédéric Hofmann, directeur de la Section chasse, pêche et surveillance de la Direction générale de l’environnement. L’euthanasie s’avère nécessaire lorsque les animaux sont soit malades, soit blessés ou affaiblis ou, enfin, lorsqu’ils représentent un danger pour l’homme. «En l’occurrence, un renard avec un comportement trop familier représente un danger potentiel, notamment s’il est porteur de maladies comme la rage», conclut Frédéric Hoffmann.
