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«Un signe très fort qu’il faut encourager les jeunes»
Le groupe ayant travaillé sur une «carte d’identité pour les chevaux», pour le compte de la Fédération équestre internationale, a reçu son prix des mains de la directrice, Ana Maria Nogareda (à dr.)  heig-vd

«Un signe très fort qu’il faut encourager les jeunes»

27 mars 2025 | Texte: Jean-Philippe Pressl-Wenger
Edition N°La Région Hebdo No 4

Toute la semaine dernière, la HEIG-VD a été le théâtre de la quatrième édition du Crunch de l’innovation. L’occasion de s’entretenir avec le directeur général de Nestlé Suisse, Eugenio Simioni. Il a notamment évoqué les raisons qui poussent les entreprises à s’engager pour la jeunesse. Interview.

Quel joli défi! Une semaine entière à turbiner sur un sujet que l’on découvre au premier jour, avec des compagnons de travail dont on fait également la connaissance en début de semaine. C’est la base du Crunch de l’innovation de la HEIG-VD qui s’est terminé vendredi dernier. La haute école yverdonnoise a reçu la visite du directeur général de Nestlé Suisse, Eugenio Simioni, l’occasion de faire le point par rapport aux collaborations entre l’entreprise et les établissements de formation.

Eugenio Simioni, qu’avez-vous pu observer lors de votre passage à la HEIG-VD?

J’ai vu un très fort engagement de tous les étudiants. J’ai vraiment trouvé exceptionnel le fait que ces groupes d’étudiants – qui ne se connaissaient pas forcément entre eux – découvrent leur sujet d’étude le lundi et parviennent à présenter des propositions si abouties, réfléchies et innovantes le vendredi. C’est de nouveau un signe très fort qu’il faut encourager les jeunes à donner des idées, les soutenir, les écouter. Et nous espérons pouvoir implémenter les idées qui ont été présentées.

En tant que directeur général d’une grande entreprise, quelle est la réflexion qui vous pousse à soutenir ce genre d’événement ?

Soutenir les jeunes dans leur développement fait partie, depuis de nombreuses années, de l’engagement pris par Nestlé. On reproche souvent aux jeunes qui cherchent un premier emploi leur manque d’expérience. Mais des événements comme celui-ci, ou encore les stages et les apprentissages, permettent aux jeunes de mettre le pied à l’étrier pour démarrer une carrière professionnelle. C’est souvent ce qui fait la différence pour trouver un premier emploi. Nous portons donc beaucoup d’attention à la formation, à la possibilité d’offrir des premières expériences aux jeunes. Il s’agit de l’un de nos engagements forts au niveau sociétal, pas uniquement pour la Suisse, mais véritablement au niveau mondial.

Pouvez-vous évoquer les retours que vous avez de ce type de manifestation ?

Il y a ce genre d’événements, mais il y a d’autres typologies d’interaction que l’on peut avoir avec des jeunes. Nous en accueillons beaucoup chez Nestlé pour qu’ils effectuent des stages, ou même leur apprentissage. Certains restent au sein de notre entreprise et d’autres partent travailler ailleurs. Nous préférons que ces jeunes restent chez nous, mais même s’ils vont travailler ailleurs, ils auront bénéficié d’une première expérience professionnelle chez Nestlé. Notre approche est complètement altruiste: ce qui nous importe est de les avoir aidés à faire un premier pas dans le monde professionnel.

Comment se passent les relations avec les différentes écoles avec lesquelles vous collaborez?

Nous travaillons avec de nombreuses écoles, pas seulement dans le canton de Vaud mais dans toute la Suisse. Nous n’avons pas toujours des partenariats comme celui conclu avec la HEIG-VD, mais nous sommes présents dans les écoles, dans les foires de recrutement. Certains de nos jeunes employés présentent d’ailleurs souvent eux-mêmes leur métier à leurs potentiels futurs collègues, ce qui donne une touche très personnelle à la façon d’échanger sur ces parcours professionnels. C’est aussi comme cela que nous aimons faire partie de la communauté dans laquelle nous vivons, partout en Suisse.