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Un voyage d’études au goût de potiron
Pomy, 05.09.18, Projet scolaire couges, 11Vp Yvonand, Prof Christophe Laurent Rigozzi. © Carole Alkabes

Un voyage d’études au goût de potiron

13 septembre 2018 | Edition N°2331

Pomy – Les 25 élèves de la classe 11 VP d’Yvonand ont travaillé d’arrache-pied pour cultiver des courges sur un champ de la famille Grin. Ils espèrent vendre le fruit de leur labeur pour financer un séjour d’une semaine à l’étranger.

Des musquées de Provence à la chair parfumée, des courges spaghetti aux longs filaments, des potimarrons à la saveur de châtaigne ou des coloquintes aux couleurs chatoyantes: les cucurbitacées qui parsèment le vieux char en bois de la famille Grin, à Pomy, ne laissent personne indifférent. A raison, puisque ce sont les élèves de la classe 11 VP d’Yvonand qui ont mis toute leur énergie pour planter des graines de plusieurs variétés de courges dans 1200 pots, en avril, et les laisser pousser jusqu’à maturité. Les fruits sont destinés à la vente self-service.

«Avec ma classe, on cherchait une idée originale pour financer notre voyage d’études, confie Arnaud Grin. Au lieu de vendre de la pâtisserie sur les marchés, j’ai pensé que ça pouvait être intéressant de cultiver des courges. J’en ai parlé à mes camarades et ils étaient tous partants.»

Pour réaliser ce projet, l’élève de 15 ans, qui souhaite poursuivre un apprentissage en mécanique agricole, a fait appel à ses parents agriculteurs pour qu’ils mettent une parcelle de vingt ares à disposition. «On a trouvé que c’était un projet sympathique et qui permettait de découvrir la diversité du monde agricole», assure sa mère Cosette Grin, qui a coaché son fils.

Une bonne dynamique

Quant à Christophe Laurent-Rigozzi, enseignant de français, histoire et latin, il indique que toute la classe a bénéficié des précieux conseils de la famille Grin. Après avoir vendu quelques pâtisseries sur les marchés pour pouvoir acheter les graines, les élèves se sont attelés à la tâche. «C’est un vaste programme pédagogique, puisqu’on a aussi développé tout un concept marketing pour la vente des courges. Par ailleurs, ce projet a permis de renforcer la bonne dynamique de la classe», souligne l’instituteur.

«C’est plutôt cool comme projet, confie Camille Carpentier. Arnaud a passé du temps à arroser les graines dans le hangar. On s’est ensuite tous retrouvés les samedis pour les planter, sarcler et désherber la parcelle ainsi que récolter les courges.» «On souhaiterait les vendre aux marchés d’Yvonand et d’Yverdon-les-Bains, renchérit sa camarade Emma Fauveau. On espère récolter 200 francs par personne pour financer notre voyage.» 

Deux destinations ont été sélectionnées. Si Anthony Ledda rêverait de se rendre à Stockholm, Arnaud Grin, quant à lui, aspire à ce que ses camarades votent pour Lisbonne. Mais avant de partir dans l’une ou l’autre capitale, il faudra d’abord réussir les examens en juin prochain.

Valérie Beauverd