Logo
Une belle aventure de vingt ans
Anilda Furtado et Pascal Steiger. © Michel Duperrex

Une belle aventure de vingt ans

27 août 2021

Véritable port d’attache des amateurs de filets de perche, le Restaurant Le Pécos est animé par une belle équipe.

«J’ai repris ce restaurant de tenanciers qui m’aimaient bien. M. Kormann venait de Treytorrens et moi de Combremont. Lorsque j’ai appris qu’ils voulaient remettre, j’ai manifesté mon intérêt. C’est une passation qui s’est faite dans la continuité et l’harmonie», explique Pascal Steiger, tenancier depuis maintenant vingt ans du Restaurant Le Pécos, attenant au camping, mais exploité de manière indépendante.

Rien pourtant, si ce n’est l’esprit d’aventure et un réel intérêt pour l’art culinaire, ne paraissait prédestiner le tenancier à se lancer dans ce domaine. «Je suis un autodidacte. J’aime bien la cuisine», explique celui qui a d’abord effectué une formation d’électricien.

Mais Pascal Steiger ne s’est pas lancé dans la restauration sans avoir assuré ses arrières. En effet, entre la passion pour la cuisine et l’animation d’un restaurant, il y a tout de même un pas à franchir. Il l’a donc fait par étapes, en travaillant durant un an à La Prairie, sous les ordres de Jacques Besse, puis au très réputé Restaurant de la Gare, à Lucens, et enfin dans un hôtel-restaurant d’Etoy.

L’opportunité de reprendre le Pécos s’est donc présentée au bon moment. Pascal Steiger disposait de l’expérience nécessaire pour se lancer, et son esprit d’entreprise a fait le reste.

Car le restaurant qu’il exploite aujourd’hui n’a rien de comparable avec le petit bistrot du camping qu’il a repris à l’époque. Il était d’ailleurs le seul candidat car, pour des repreneurs potentiels, le commerce n’avait pas la taille critique.

Alors le nouveau tenancier, avec l’accord du propriétaire – le Camping Club Yverdon (CCY) – l’a agrandi, en l’ouvrant sur le lac, ce qui constitue un véritable atout.

«2003 a été une année clé. Avec la canicule, tout le monde cherchait des endroits frais. Cela nous a véritablement lancés. On a même été un peu submergés, car les infrastructures avaient de la peine à suivre», se souvient le tenancier.

Agrandissements, transformations, rénovations, Pascal Steiger n’a pas lésiné sur la dépense: «On a toujours travaillé en bonne harmonie. Le CCY m’a laissé investir et on m’a prolongé le bail. Il court encore pour treize ans. On peut parler d’une relation gagnant-gagnant.»

Avec la pandémie, l’an dernier, le tenancier a obtenu de la Commune de Grandson la possibilité de déborder sur le haut de la plage du Pécos. Cette extension lui permet de continuer à accueillir sa clientèle en respectant les mesures d’hygiène et de distanciation. Ainsi, aux moments de forte affluence, il peut servir jusqu’à 200 personnes.

Le Restaurant Le Pécos propose une carte très variée, mais une bonne partie de la clientèle vient surtout pour y déguster de fameux filets de perche… «et les frites maison», ajoute le chef avec un grand sourire. Evidemment, salades et mets d’été figurent également à la carte, de même que la palée, le rosbif ou encore les tartares.

L’établissement était ouvert jusqu’ici de mars à fin octobre. La période d’ouverture est désormais prolongée jusqu’à mi-décembre, explique Pascal Steiger: «Nous avons un excellent personnel et nous y sommes très attachés. Mais pour certains employés, l’ouverture saisonnière n’est pas l’idéal. Ils sont contraints de trouver une autre occupation pour l’hiver et nous risquons de perdre d’excellents collaborateurs. C’est pour eux que nous avons décidé de rester ouverts plus longtemps. Notre brigade est excellente et on y tient.

Pascal Steiger peut en effet compter sur une quinzaine de personnes, dont près de la moitié sont actives en cuisine. «Nous n’avons pas la prétention de proposer une cuisine raffinée, mais nous veillons à offrir des produits de saison et de qualité», conclut le patron, par ailleurs passionné de montagne et de course à pied, activités qui lui permettent d’évacuer la pression.

Ouvert 7/7 de 8h à 23h.

Isidore Raposo