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Une bonne leçon à 1,9 millions

3 février 2017

Yverdon-les-Bains – Le premier Conseil communal de 2017 n’a pas connu les remous que l’on pouvait redouter autour du préavis lié aux 1,9 millions de dépassement de budget de la rénovation du Théâtre Benno Besson. Le bon sens, affiché par tous les groupes jeudi soir à l’Hôtel de Ville, l’a emporté.

Yverdon, le 17 juin 2010, H™tel de Ville. © Nadine Jacquet

On s’attendait à une bataille, il n’en a rien été. Le sujet principal du Conseil communal d’Yverdon-les-Bains de jeudi soir est finalement passé comme une lettre à la poste. Il s’agissait d’un préavis portant sur le dépassement de crédit lié à la rénovation du Théâtre Benno Besson. Une ardoise supplémentaire d’un peu plus d’1,9 millions de francs a donc passé la rampe quasiment sans faire de bruit. La preuve que lorsque des gens intelligents se posent ensemble autour d’une table, tout devient possible.

 Alors certes, l’affaire en question a stimulé l’imagination de certains conseillers. Le radical-libéral Maximilien Bernhard, pour évoquer le suivi de la rénovation du TBB, a parlé «d’un navire sans gouvernail, dont l’équipage s’est mué en groupe de sauvetage pour éviter un naufrage.» D’autres pour évoquer la situation, ont vu le retour d’un semblant d’ordre au milieu du chaos, et ont regretté «une hâte irréfléchie ayant donné naissance à un enfant non désiré.» Ce rejeton à 1,9 millions de francs a toutefois finalement passé la rampe, le Conseil acceptant le préavis largement. En substance, seule une petite partie du groupe UDC a décidé de s’abstenir.

Trois recommandations

 Pour les autres groupes, tout a été clair assez rapidement. Les discussions internes ayant toutes amené les factions à voter oui. Mais les recommandations émises à l’attention de la Municipalité par la commission, représentée par Natacha Ribeaud Eddahbi, ont fait mouche. Elles sont au nombre de trois: premièrement, elles demandent que lors de projets d’envergure, des études préalables devront être menées avec des mandataires spécialisés. Deuxièmement, elles proposent que l’organisation et le poids des responsabilités entre la Municipalité, le Service en question et le chef de projet soient partagées. Et finalement, la commission demande à la Municipalité de conserver une marge de manoeuvre tout au long du projet. Le rapport de la commission a également souligné que les frais auraient été les mêmes si tout ce projet avait été géré différemment et il admet également que le résultat final de la rénovation, est excellent.

Au final, le Conseil a accepté le préavis. La Municipalité, de son côté, a bien appris sa leçon. Une leçon à presque deux millions de francs.

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Jean-Philippe Pressl-Wenger