Une conseillère d’Etat en balade au Bois des Brigands
18 juillet 2014
A l’occasion de la validation du Plan directeur forestier du 8e arrondissement par l’Exécutif cantonal, Jacqueline de Quattro a reçu La Région dans la zone d’accueil en milieu forestier, située sur la Commune de Montanaire.
Jacqueline de Quattro salue la gestion intelligente du Bois des Brigands.
Compte tenu de tous les différents acteurs et paramètres à considérer, la gestion des forêts n’est pas une mince affaire. Au niveau cantonal, les plans directeurs forestiers répondent à cet objectif. Celui du 8e arrondissement, une surface boisée de 5400 hectares recouvrant un large périmètre autour d’Yverdon-les-Bains, allant jusqu’à Echallens, Saint-Barthélémy, Chavornay, Yvonand, jusqu’à la limite avec le canton de Fribourg, a justement été adopté par le Conseil d’État au début du mois.
Pour marquer le coup, Jacqueline de Quattro, magistrate en charge du Département du territoire et de l’environnement, a accepté notre invitation au Bois des Brigands, une zone d’accueil située à proximité du village de Thierrens.
Après avoir rendu attentif aux chants omniprésents des oiseaux du sous-bois, la conseillère d’Etat évoque, non loin du refuge, les enjeux liés au milieu forestier. «On ne peut pas agir librement en forêt. Il y a toujours des propriétaires, communes ou privés en jeu, et des règles à respecter. Le canton de Vaud accueille en moyenne 10 000 habitants de plus par année. Cet afflux de personnes en quête d’endroits où se ressourcer exerce une forte pression sur les zones forestières et leur biodiversité.»
A ce propos, elle tient à citer en exemple la gestion des forêts du 8e arrondissement en général, et celle du Bois des Brigands en particulier, où «les fonctions d’accueil sont remplies sans que la nature n’en souffre».
Sous l’impulsion de l’association éponyme, qui n’est autre qu’une émanation du spectacle de 1998 «les Brigands du Jorat», cette parcelle de la Commune de Montanaire propose de nombreuses découvertes aux visiteurs.
Trois boucles thématiques, «L’arbre et la fourmi», «Goupil et Fripouille» et «Le sentier du donjon », un parcours comprenant une vingtaine de panneaux didactiques réalisé par Baptiste Grivel dans le cadre de son travail de Master, sont autant de gages de promenades ludiques pour petits et grands.
On emprunte ce dernier pour se rendre à la construction de seize mètres de haut achevée en juin 2006. Séduite par le magnifique panorama sur la campagne environnante et les Alpes, Jacqueline de Quattro prend plusieurs photos, pour immortaliser cette bonne bouffée d’oxygène avant un nouveau rendez-vous imminent.
Une forte fréquentation
L’inspecteur des forêts du 8e arrondissement a chapeauté l’élaboration du Plan directeur forestier pour sa région, un travail de longue haleine.
Comme Marcel Vulliens, président de l’Association du Bois des Brigands l’atteste, l’accueil en forêt répond à une vraie demande. «Beaucoup de classes y viennent. Les gardes-forestiers sont à disposition pour les accompagner une demi-journée. Des participants au passeport vacances genevois, neuchâtelois ou valaisan y sont également déjà venus. La fréquentation y est en général très élevée le week-end», précise-t-il.
L’inspecteur des forêts du 8e arrondissement Pierre Cherbuin salue ce projet associatif qui lui a été soumis au début de l’élaboration du Plan directeur, dont le processus de réalisation a subi un coup d’arrêt avec le passage de l’ouragan Lothard.
«L’élaboration d’un tel document prend du temps. Près de deux ans pour sa préparation, la même chose pour la phase participative avec les différents acteurs des milieux forestiers. Deux ans environ sont encore nécessaires pour sa mise en consultation publique jusqu’à la validation par le Conseil d’Etat», affirme-t-il, content de pouvoir constater l’aboutissement de ce travail colossal portant sur un territoire loin d’être dépourvu d’atouts, comme en témoigne le Bois des Brigands.
