Une culture si enrichissante

Deux soirées culturelles ont été mises sur pied à l’école de la Cité du fer, afin de montrer à la population de la ville et des environs quelle richesse et quelle diversité culturelle animent les différentes classes.

L’école ne fait pas qu’enseigner des savoirs, ou des compétences, elle peut aussi être un moyen formidable pour apprendre à vivre ensemble, à vivre en société. Elle constitue une plate-forme extraordinaire pour explorer et découvrir l’altérité, l’autre, le voisin, l’étranger, celui qui est différent et pourtant si proche de nous. Et au sein de l’école de Vallorbe, un petit groupe d’enseignants et d’élèves ont choisi de se réunir pour mener à bien des actions ou des projets qui s’inscrivent dans la durabilité. Cela s’inscrit dans un programme international qui s’appelle Eco-Schools et qui est soutenu par le département vaudois concerné. Ce petit comité avait déjà organisé, en septembre, une marche scolaire au lieu-dit Sur Grati, qui avait pour but de rassembler tous les élèves de l’établissement et de soutenir l’association ELA (l’association soutient et accompagne les familles touchées par la leucodystrophies).

Soixante nationalités différentes

En ce mois de juin 2025, période chargée par les examens, les évaluations de fin de semestre et d’autres obligations scolaires, le petit comité, aidé par d’autres élèves, a décidé de mettre sur pied deux soirées culturelles, pour montrer à la population de Vallorbe et des environs quelle richesse et quelle diversité culturelle sont perceptibles au sein des classes. Après avoir effectué un recensement, il a été établi qu’il existe, dans cet établissement, des élèves qui proviennent de plus de soixante nationalités différentes. Sur la base de cette information, il a été décidé qu’il fallait donner une vitrine à cette polychromie de cultures et c’est ainsi qu’est née l’idée des soirées culturelles.

Un cheminement captivant pour les élèves

Pendant plusieurs semaines et même pendant les vacances, les élèves, parfois aidés de leurs parents, ou certains de leurs professeurs, ont préparé et mis en place la tenue de stands en lien avec leur pays d’origine. Et c’est ainsi que, tout récemment, la population a été conviée, dans les murs du collège 1915 à Vallorbe, à participer à un moment festif de rencontres, de découvertes, de partage avec les élèves qui leur ont présenté leur pays d’origine.

Certains stands arboraient fièrement les couleurs du pays de certains élèves, des textes qui évoquaient l’histoire, la politique, le tourisme ou les traditions de l’une ou l’autre de ces nations. On pouvait aussi goûter à de nombreux plats traditionnels: connaissez-vous les sarma de Bosnie, les churros d’Espagne, les brigadeiros du Brésil, les bruschettas d’Italie ou encore le thé à la menthe marocain? Les plus courageux ont pu aussi goûter aux termites du Congo, quelle expérience!

Les élèves et leurs familles avaient tout mis en œuvre pour faire rêver la foule qui s’était déplacée d’aventures ou de vacances. De jeunes Portugais ont animé les corridors, parfois austères, de l’école, au son de leurs castagnettes et de leur concertine (une sorte d’accordéon). On a pu admirer les costumes de l’Érythrée, du Kosovo ou de l’Ukraine, les sculptures du Congo, et goûter la poutine sur le stand du Canada. Et prière de ne pas partir sans son porte-clé tunisien, sans avoir testé ses connaissances sur l’Afrique ou goûté aux crêpes françaises! Et parfois, dans ces corridors devenus, pour un instant, si colorés, si animés, on pouvait croiser d’anciens élèves, des enseignants, un directeur, un syndic, comme si toute la région avait pris rendez-vous pour se retrouver, sans chichis, en ces lieux si communs à tout un chacun.

De quoi ressortir de l’école les yeux pleins de couleurs, pleins de rêves, et surtout avec la conviction que le monde est un endroit merveilleux pour vivre ensemble. Que les élèves, les parents, les équipes de nettoyage et tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce moment magique en soient remerciés.