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Une dizaine d’aînés privés de logement

5 novembre 2013

Destiné à héberger des retraités, le Parc Saint-George, à Yverdon, a vu son ouverture reportée, laissant subitement une dizaine de personnes sur le carreau.

Les travaux au Parc Saint-George, un projet immobilier situé dans la périphérie de la ville d’Yverdon, direction Sainte-Croix, ont du retard.

«C’est une tragédie.» Markus Schmid, représentant de la société propriétaire de la parcelle accueillant le Parc Saint-George, une résidence de logements protégés conçus pour des seniors et des personnes à mobilité réduite, fait profil bas. Attendus entre vendredi dernier et le 15 novembre, les premiers locataires -ils seraient une dizaine – ont dû être relogés en urgence en raison du retard pris dans les travaux, une situation stressante dont se fait l’écho Dominique Willer, directeur de l’EMS du Château, à Corcelles- près-Concise. «J’ai reçu un téléphone paniqué de l’entourage d’une future résidente, qui avait donné son congé dans son ancien appartement et était en plein dans les cartons. Nous avons heureusement pu lui proposer une solution provisoire », relève le directeur. Selon nos informations, des personnes de plus de 80 ans ont été concernées par cette problématique de relogement.

Mais comment une telle situation a-t-elle pu se produire ? «La nappe phréatique s’est avéré être à un niveau plus élevé que ne le prévoyaient les experts. Durant la fouille, l’eau a inondé une partie du sous-sol, qu’il a fallu évacuer rapidement », indique Markus Schmid. La pose de la chaux, prévue pour stabiliser le terrain, a par ailleurs dû être reportée en raison des intempéries, occasionnant un retard d’environ deux semaines.

Des cartons occupent certains appartements inhabités.

Ceci n’explique pas pourquoi les locataires ont été avisés si tardivement. Markus Schmid indique que des recherches sont effectuées à l’interne pour déterminer à quel niveau la négligence a été commise. «La direction des travaux nous a annoncé une semaine avant l’échéance que la route ne serait pas prête le 30 octobre. Dès lors, nous avons fait ce qu’il fallait pour avertir les gens», précise-t-il. Dans la mesure du possible, le promoteur a demandé aux résidents de se loger temporairement dans leur entourage, moyennant un dédommagement de 1500 francs. Un hébergement provisoire dans un hôtel adapté avec paiement de la demi-pension, a été prévu dans les autres cas. La situation devrait être rétablie mi-novembre.