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Une existence dédiée à la batterie

5 décembre 2014

Le batteur Phil Paris ne vit que pour son instrument avec lequel il a voyagé aux quatre coins du monde. Rencontre dans son antre à Vuiteboeuf.

Phil Paris a collaboré avec des artistes locaux et internationaux, que ce soit en studio ou sur scène. © Nadine Jacquet

Phil Paris a collaboré avec des artistes locaux et internationaux, que ce soit en studio ou sur scène.

Outre son circuit très apprécié, le karting de Vuiteboeuf cache le petit paradis de Phil Paris. C’est, en effet, là que se trouve le studio du batteur, qui donnera un workshop ce soir à la grande salle de l’Escale à Yverdon-les-Bains.

C’est tout jeune que le musicien a découvert sa passion qui ne l’a, dès lors, plus quitté. «La première fois, j’avais quatre ans. C’était à un mariage, on m’a laissé jouer et ça a été une révélation.» Même s’il a commencé par le violoncelle, la batterie s’est rapidement imposée comme une évidence. «C’est un instrument que je comprends. Il y a une telle dynamique et une telle énergie, je suis né pour ça!» Il ne débute, cependant, pas tout de suite sa carrière de musicien mais entreprend une formation d’ébéniste. «J’ai appris beaucoup en matière de son et de résonance du bois, ces années-là m’ont servi.» Phil Paris bifurque alors vers sa passion. S’ensuivent des études en cours d’emploi au conservatoire et des voyages à Londres et New-York, où il parfait ses connaissances.

De Bâle à La Réunion

Il décide de mettre en pratique ce qu’il a appris en cours en allant sur scène. Que ce soit au Zénith de Rouen, au Stade Saint- Jacques à Bâle ou, plus récemment, à La Réunion, Phil Paris met à chaque fois la même intensité. «Ce qui compte, c’est l’atmosphère, comment on est avec le public. Ce n’est pas une question de taille.» Il est conscient que sa passion lui a ouvert de nombreuses portes. «C’est un privilège. J’ai pu voyager internationalement, de l’Asie à l’Amérique du Nord. C’est un métier particulier, je n’aurais pas eu toutes ces opportunités autrement.»

En plus des voyages et des rencontres, la batterie lui a transmis des valeurs. «En général, le batteur est au fond de la scène, il est très à l’écoute des autres. Cela se développe dans les relations aussi, comme la persévérance.» Même en vacances, Phil Paris ne lâche pas ses baguettes. Lors de ses workshops, il transmet volontiers ses connaissances et sa motivation. «La musique est un truc qui se partage, sinon ça se perd. J’ai une certaine responsabilité, je dois donner le meilleur.»

Gianluca Agosta