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Une foule d’opportunités
Yverdon, 13 novembre 2024. Collège des Rives, Salon de l'orientation professionnelle. © Michel Duperrex

Une foule d’opportunités

15 novembre 2024 | Texte: Robin Badoux Photos: Michel Duperrex
Edition N°3832

Le forum local des entreprises Orient’Action a présenté sa deuxième édition mercredi au collège des Rives. Un nombre croissant d’entreprises, centres de formation et écoles professionnelles sont venus présenter les opportunités d’apprentissage dans la région aux élèves.

Les jeunes avaient de quoi s’occuper cette semaine pour préparer leur avenir professionnel, ne serait-ce qu’avec la Journée oser tous les métiers d’hier, mais aussi avec le forum local des entreprises Orient’Action qui s’est déroulé mercredi au collège des Rives. Organisé par le groupe AMP-Nord, qui rassemble des professionnels des écoles obligatoires, des écoles de transition et du monde professionnel de la région d’Yverdon, l’événement permet aux entreprises locales et aux élèves de se rencontrer, pour réseauter, découvrir des métiers ou décider de leur future place d’apprentissage.

«Notre objectif est de travailler localement pour favoriser des prises de contact et des propositions concrètes entre les professionnels et les élèves», explique Patrick Harnischberg, organisateur et, parallèlement, doyen chargé de direction à l’Etablissement Fortuné Barthélémy de Felice.

L’événement se veut ainsi complémentaire aux autres forums d’orientation, comme le Salon des métiers de Lausanne. «Parfois, les entreprises viennent dans ces salons simplement pour se faire connaître. Ici, le but est de permettre aux professionnels de mettre un visage sur les jeunes et de permettre aux élèves de découvrir quels métiers sont proposés. En ce sens, nous avons par exemple demandé aux entreprises d’indiquer clairement sur leur stand quelles professions elles proposent.»

Toujours plus d’employeurs

Davantage d’entreprises ont répondu présent pour cette deuxième mouture. Alors qu’elles étaient 22 l’année dernière, une trentaine ont fait le déplacement mercredi dernier.

A côté des grands employeurs, qui forment également dans la région, comme Migros, Coop, l’Etat de Vaud, Nestlé, La Poste ou les EHNV, on trouvait des entreprises locales plus modestes, telles Herren Frères & Cie, Favre-Perrod Paysagiste ou Alvazzi Groupe. «Alvazzi fait partie des nouveaux arrivants de cette année», remarque Yvan Bourgeois, membre de l’équipe AMP-Nord et doyen des sites de Payerne et Yverdon de l’Ecole de la transition. «Ils m’ont dit qu’ils étaient déçus d’avoir manqué la première édition. Ils ont donc répondu présent cette année. Parmi les nouveautés, on peut également compter la présence de Baxalta Manufacturing Sàrl Takeda, grand centre de production pharmaceutique. Bien qu’étant basée à Neuchâtel, l’entreprise est contente d’être présente à Yverdon-les-Bains, qui constitue aussi un bassin de recrutement.»

Opération séduction

A côté des entreprises, le forum a pu compter sur la présence d’un certain nombre d’écoles et centres de formation professionnelle comme le CPNV. L’événement permet à ces acteurs de présenter leurs propositions de formations et les métiers concernés, parfois méconnus des élèves. C’est le cas par exemple pour le Groupement suisse de l’industrie des machines (GIM), basé à Y-Parc, et qui forme les apprentis de l’industrie mécanique, comme les automaticiens, polymécaniciens ou dessinateurs industriels. Des formations relativement peu séduisantes à première vue pour les jeunes, selon Ignazio Munafo, directeur exécutif du centre de formation: «Les écoliers imaginent difficilement à quoi peuvent ressembler les métiers d’électronicien ou d’automaticien», remarque-t-il. D’où l’importance de venir parler de ces professions directement auprès des jeunes, tout en rappelant que ces CFC ouvrent également les portes des hautes écoles.

L’événement est aussi l’occasion de tenter d’attirer du sang neuf dans certaines professions qui en ont bien besoin. C’est le cas par exemple dans le domaine des soins. «On sent l’intérêt des jeunes pour ces métiers, mais il en faudrait toujours plus pour contrer la pénurie de personnel soignant», indique Marco Kocher, responsable promotion et admissions pour l’Ecole de soins et santé communautaire (ESSC). L’ESSC entendait ainsi séduire les jeunes aux métiers d’assistant en soins et santé communautaire (ASSC) et aide en soins et accompagnement (ASA), encore une fois, des métiers qui ne constituent pas une impasse, et qui ouvrent les portes des hautes études.