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Une institution ferme ses portes
La Papeterie Schaer occupe, quelque temps encore, les locaux de l’ancien Bazar d’Yverdon, cher à la famille Pillevuit et aux Yverdonnois. © Michel Duperrex

Une institution ferme ses portes

16 mars 2018 | Edition N°2207

La papeterie Schaer, la plus ancienne de la place, ferme ses portes à fin juin. C’était le dernier commerce spécialisé de la ville.

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre en ville: la Papeterie Schaer ferme ses portes. Deux ans après celle de la Papeterie Porchet, qui était située à la rue du Lac, cette fermeture laisse la deuxième ville du canton sans ce type de commerce. On parle bien entendu d’un magasin spécialisé, proposant des articles de qualité et de marque, qu’il est parfois  difficile de trouver.

Ce commerce d’origine familiale a été fondé il y a plusieurs décennies. A l’origine, il s’agissait d’une librairie-papeterie exploitée par la famille Schaer dans son immeuble de la place Pestalozzi. Il y a une bonne quinzaine d’années déjà, la librairie a été reprise par Payot, en restant sur le même site.

La papeterie a été vendue au groupe PEG, aujourd’hui Offix, et elle s’est installée à quelques dizaines de mètres, dans l’immeuble de l’ancien Bazar d’Yverdon, propriété de la famille Pillevuit.

Commerce déficitaire

A l’instar d’autres commerces traditionnels, les papeteries subissent de plein fouet la concurrence des ventes en ligne, mais aussi celle des grands magasins, de plus en plus actifs dans ce domaine. Le groupe Offix, propriétaire de Papeterie Schaer S.A., a ainsi décidé de fermer le magasin yverdonnois à fin juin, et de se concentrer sur la clientèle professionnelle.

Directeur d’Office Leader AG, la société du groupe dont dépend la papeterie yverdonnoise, Jürg Detzel relève que cette décision a été prise après avoir cherché vainement d’autres solutions: «Nous avons essayé durant des mois de trouver des repreneurs ou partenaires en Suisse romande, sans succès. Le chiffre d’affaires est stable, mais nous accumulons un déficit depuis plusieurs années. Le loyer et les charges de personnel sont élevées, car le magasin est disposé sur deux étages. Il aurait fallu augmenter le chiffre d’affaires de 20 à 40% pour arriver à l’équilibre.»

La fermeture du magasin yverdonnois fait partie d’une réorganisation du groupe qui concerne toutes ses activités en Suisse.

Isidore Raposo