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Une journée dont ils se souviendront

31 décembre 2018 | Edition N°2405

Les joueurs du HC Vallée de Joux et du Lausanne HC ont partagé la glace du Sentier vendredi, le temps d’un entraînement commun. Les Combiers en ont profité pour faire le plein d’anecdotes, qu’ils ne manqueront pas de ressortir.

L’après-midi se passait idéalement sur la glace du Sentier. Trop, presque. Les exploits des joueurs du HC Vallée de Joux se voyaient salués par des cris de joie et autres encouragements émanant de leur banc et des gradins, les arrêts décisifs des deux gardiens combiers étaient célébrés comme s’ils avaient retenu le dernier penalty d’une bouillante série de playoffs, tandis que les Lausannois, eux, ne manquaient pas une occasion de railler n’importe lequel de leur coéquipier qui avait la mauvaise idée de se faire mettre dans le vent par un adversaire (mystifié par une feinte de Bryan Berthoud, Joël Genazzi y a notamment eu droit). Une atmosphère bon enfant à laquelle ont participé quelque 200 personnes venues assister, vendredi, à l’entraînement commun entre le LHC, pensionnaire de National League, et le HCVJ.

Changement de couleurs

Comme prévu, les hommes de Ville Peltonen se sont montrés conciliants et n’ont pas affiché la même intensité que lors de la séance d’entraînement qui précédera la reprise du championnat d’ici à deux jours. Cela a d’ailleurs permis aux locaux, pour leur part surmotivés, de partager la glace avec des grands noms du hockey suisse, de compenser une partie des trois divisions qui séparent les deux équipes. Ce qui était un peu moins prévu et qui est venu rompre le déroulement plutôt carré des hostilités, c’est que certains Lausannois ont délaissé leur maillot pour se glisser dans une tunique bleue floquée d’un loup. Beat Kindler avait d’ailleurs averti: «Attention, on ne mélangera pas les équipes!» Les règles du coach combier n’ont tenu qu’un peu plus d’une demi-heure.

Alors que Vincent Le Coultre et les siens tenaient tête comme ils pouvaient à leurs invités lors du match à quatre contre quatre, Benjamin Antonietti et Christoph Bertschy se sont discrètement faufilés derrière leur banc… avant de ressurgir de l’autre côté une fraction de seconde plus tard. Surpris de la manœuvre, les Lausannois ont alors laissé filer un puck le long de la bande, immédiatement repris par le premier nommé qui, à peine le deuxième patin posé sur la glace, est allé à toute allure tromper son propre gardien. Ainsi, la Vallée a pu fêter son unique réussite de l’affrontement principal de la journée.

Un moment que l’actuel 8e de 1re ligue n’oubliera pas de sitôt. A commencer par Loïc Thuillard, présent dans les gradins car blessé. C’est à lui que Christoph Bertschy a emprunté le maillot au moment de changer de camp. «Je n’ai pas manqué ça. Avant qu’il ne l’enlève, je lui ai demandé une photo», a glissé, tout sourire, le défenseur combier.

Leçon de promptitude

«On était tous très excités à l’idée de pouvoir côtoyer de cette façon des joueurs du LHC. Il a fallu insister un peu pour qu’ils acceptent de monter mais, a priori, ils ne se sont pas trop ennuyés sur la glace, même s’ils étaient infiniment meilleurs que nous, s’est réjoui l’attaquant Juan Gigon. Le plus impressionnant chez eux? Leur explosivité. Du moment qu’il fallait disputer un puck, ils étaient à chaque fois dessus en premier.» Si les Combiers pouvaient s’en inspirer pour accrocher une place en playoffs, ils auraient définitivement rentabilisé une journée pas comme les autres.

 

Développement dans l’édition papier.

Florian Vaney