Vuitebœuf – La 15e édition de la Fête de l’oignon aura lieu samedi au cœur du village. Durant deux semaines, des bénévoles se sont affairés dans la joie et la bonne humeur pour tresser 350 chaînes. Une opération délicate qui nécessite dextérité et adresse.
«On enlève la couche supérieure, celle qui se détache. Il faut qu’ils soient un peu jolis», explique Pascal Fossati, membre du comité de la Fête de l’oignon. Comme lui, quelques Vuitebolards sont réunis, ce lundi, pour fignoler les derniers détails de la manifestation qui se déroulera samedi au cœur du village.
Tandis que certains s’occupent de peler les oignons, d’autres s’attaquent à la confection des chaînes. David Bornand est de ceux-là. Le tressage, il y est venu petit à petit, après avoir intégré le groupe de bénévoles qui s’affaire chaque année à la même période pour mener à bien les préparatifs. «Je suis arrivé à Vuitebœuf il y a six ans. C’est ce qui m’a permis de m’intégrer», commente-t-il, tout en agençant les oignons autour d’une tige d’osier cueillie à proximité de l’église.
Importés du Seeland
La matière première vient tout droit du Seeland, là où on trouve des oignons plats et de tailles différentes parfaits pour le tressage. Une opération délicate puisque les bulbes doivent être disposés en miroir, présenter une alternance régulière de rouge et de blanc et, surtout, être correctement fixés. «Il faut bien serrer: normalement, j’ai des sparadaps car la ficelle me scie les doigts», note David Bornand, qui précise que l’exercice demande une certaine adresse. «Je suis au niveau intermédiaire. Mais il faut voir les anciens: ils ont une sacrée dextérité!» Valérie a-Marca, sa voisine, précise d’ailleurs n’avoir «jamais décollé du pelage. Ils ne m’ont pas laissé passer à l’étape supérieure».
«Ceinture noire de tressage»
A l’aube de sa quinzième édition, la manifestation est toujours aussi fédératrice, à Vuitebœuf. Dans l’ancien abattoir rebaptisé «le local de l’oignon», une quarantaine d’habitants se sont relayés, durant deux semaines, pour transformer 400 kilos de bulbes en 350 chaînes et remplir une quinzaine de paniers. Sans oublier la confection de la fameuse couronne, confiée aux mains expertes d’Antoine Menthonnex, qui a lancé la fête il y a quinze ans. «Il est ceinture noire de tressage», lance Aurélie Duret, membre du comité. Entre rires et accolades, la manifestation crée des liens durables. «C’est une occasion de rencontre et des moments de partage», poursuit-elle. «Parfois, il y a des nouveaux habitants qui viennent et on fait connaissance», se réjouit Pascal Fossati.
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Pour tous les goûts
Programme
La journée démarrera à 10h, samedi, avec un marché présentant des produits du terroir et d’artisanat. C’est là que les 350 chaînes d’oignons seront proposées à la vente. Les gastronomes auront de quoi s’en mettre plein les papilles avec des tartes et de la soupe aux oignons, ainsi que des raclettes. Durant la journée, plusieurs animations sont prévues, pour les petits et pour les grands. Le soir, le groupe Les ânes rient de Marie viendra ajouter une touche musicale. Comme de coutume, le bénéfice de la fête sera reversé à une association. Cette année, le comité a choisi la Fondation romande pour les chiens guides d’aveugles.