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Une nouvelle disco veut illuminer la vie nocturne yverdonnoise
La boîte se trouvera au 1er étage d’Explorit, en face de Sciencity. © Michel Duperrex

Une nouvelle disco veut illuminer la vie nocturne yverdonnoise

26 octobre 2023

Loisirs – Une boîte de nuit verra le jour ce week-end à Explorit. Hadi Sallteku, patron du futur Light Club, annonce prendre un risque «pour la jeunesse d’Yverdon».

«Cette discothèque, je la crée pour l’avenir d’Yverdon. C’est un grand projet pour faire bouger cette ville.» Le monde de la nuit yverdonnois, Hadi Sallteku le connaît bien. Il a notamment dirigé l’Adora Club il y a plusieurs années, boîte située à côté du Lido, au bout de la rue de la Plaine et qui a dû fermer ses portes en 2009. «Ça fait 30 ans que je suis à Yverdon et j’ai toujours travaillé dans des bars, des restaurants ou des discothèques.»

Et c’est un triste constat qui a amené l’entrepreneur à imaginer le Light Club, une boîte qui ouvrira ses portes ce samedi à Explorit. «Il n’y a pas de discothèque ici. Du coup, les jeunes ne restent pas sur Yverdon. Notre objectif, c’est de faire tourner tout le monde. Si on attire une clientèle dans la ville, alors les autres restaurants en bénéficieront aussi. J’ai connu cette ville avec cinq discos! Et les cinq marchaient! Donc oui, il y a du potentiel à Yverdon.»

La zone industrielle, place idéale

Du potentiel, oui, mais aussi des risques. Si l’Adora Club a dû fermer ses portes en 2009, c’est à cause de plaintes répétées pour tapage nocturne. Un problème qui ne devrait pas exister pour le Light Club. «Une des raisons qui nous a poussés à nous installer à Explorit, c’est que le bâtiment se trouve dans une zone industrielle, explique Hadi Sallteku. On ne dérangera pas les habitants du centre-ville.»

Et, aux yeux du patron, Explorit représente le futur. «C’est ici que va se développer Yverdon. Il y a toujours plus de monde dans le quartier. C’est proche de l’autoroute, les places de parc existent… C’est l’endroit idéal.» Un endroit idéal, mais quand même un peu loin du centre-ville. Difficile de s’y rendre à pied. «Nous mettrons en place un service de limousines-navettes, indique Hadi Sallteku. Offert par le club.»

Reste la question financière: le patron ne craint-il pas de perdre beaucoup d’argent si la sauce ne prend pas? «Je ne peux pas dire la somme que nous investissons dans cet établissement. Mais oui, c’est un gros projet pour nous. Si je prends ce risque, c’est pour la jeunesse d’Yverdon.»

Expérience dans la sécurité

Le patron du Olé a aussi eu une autre vie, avant de gérer plusieurs établissements. «J’ai été chef de la sécurité du ZED Club, à Montagny, durant plusieurs années. Cela ne parlera peut-être pas aux plus jeunes, mais c’est l’ambiance que je cherche à recréer au Light Club.» Hadi Sallteku annonce une capacité de 500 personnes. La discothèque sera composée d’une scène et de deux bars. «Nous cherchons aussi à attirer des artistes talentueux, mais dans des styles différents. Pour vous donner une idée, on sera sur du all-style, à l’image du MAD Club, à Lausanne. Notre objectif, c’est d’ouvrir plusieurs samedis jusqu’à Nouvel An. Si ça se passe bien, alors on pourra envisager des ouvertures le vendredi. Mais ce sont des discussions que l’on devra avoir avec toutes les parties concernées, après un premier bilan.»


«Laissons une chance à ce projet!»

Pourquoi Explorit accueille-t-il une discothèque? Si l’acte permet d’offrir un lieu aux jeunes qui souhaitent s’amuser, il comporte toujours un certain risque, intrinsèquement lié aux activités du monde de la nuit. Jean Christophe Gostanian, PDG d’Explorit, nous a expliqué par mail ses motivations. «Nous nous réjouissons d’apporter cette offre aux jeunes d’Yverdon-les-Bains. Pour Explorit, c’est un parfait prolongement de l’offre du Cinestudio et de La Fabrica. Cet établissement reste ouvert jusqu’à 1h les samedis et fait régulièrement des concerts dans son restaurant-bar lounge.

«Nous précisons que nous ne sommes que les loueurs de la salle du 1e  étage. Il s’agit d’une location éphémère et ponctuelle, comme nous l’avons déjà fait pour des soirées étudiantes. L’initiative du Light Club doit répondre à toutes les normes, tant en termes de sécurité que d’autorisations. Nous surveillons soigneusement que tous ces points soient respectés. L’équipe de sécurité, de six personnes, devrait garantir le respect de ces normes. Nous sommes actuellement dans une phase de test.

«Nous sommes persuadés qu’une telle offre peut être bénéfique pour la région. Notamment grâce à sa situation optimale, au cœur d’un parc business (fermé le samedi soir), ce qui supprime les nuisances nocturnes et les problèmes de parking. Si cela peut éviter que les jeunes d’Yverdon prennent la route alcoolisés, en se rendant à Lausanne ou en revenant, cela est d’autant plus positif. Laissons une chance à une telle initiative sans préjugé!»

Hadi Sallteku assure de son côté qu’il fera tout pour que la cohabitation soit optimale. «Pour l’instant, nous n’avons reçu aucune remarque négative de la part des utilisateurs du site. On va tout faire pour que ça se passe bien. C’est évidemment dans notre intérêt que notre activité n’engendre aucun souci.»

Massimo Greco