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Une nouvelle espèce arrive à Juraparc

24 juillet 2009

Depuis hier, six chevaux de Przewalski côtoient les ours, les loups et les bisons au Mont d’Orzeires. L’espèce, qui avait disparu de la nature, est petit à petit réintroduite en Mongolie. Une cause à laquelle le parc nord-vaudois est désormais associé.

Le cheval de Przewalski, majestueux animal.

Le cheval de Przewalski, majestueux animal.

Paris Hilton? Britney Spears? Une star internationale va-t-elle faire son apparition au Mont d’Orzeires? C’est en tout cas ce que pourrait laisser croire le nombre impressionnant de photographes qui ont fait le déplacement. Mais s’ils sont là, ce n’est pas par intérêt «people». Dans quelques instants, le premier des six chevaux de Przewalski qui s’apprêtent à élire domicile à Juraparc va descendre du camion. Ça y est! Véloce, l’animal se rue dans l’herbe verdoyante, sous les flashes et les yeux attentifs des visiteurs. Les cinq autres équidés l’imitent, chacun avec son propre style, l’un faisant connaissance avec le sol vallorbier dans une gamelle dont il risque de se souvenir longtemps. Regards inquiets de l’assistance, puis, vite, amusés, en constant que l’animal se porte comme un charme.

Qui sont ces chevaux?

Un beau saut en longueur.

Un beau saut en longueur.

Les chevaux de Przewalski? Les ancêtres de nos chevaux modernes. Ils n’ont jamais été domestiqués. «Vivant de la mer Noire à la Mongolie en 1700», explique Klaus Robin, spécialiste en comportement animalier et collaborateur de longue date de Juraparc, ils ont malheureusement disparu à l’état sauvage, et l’espèce doit sa survie aux zoos, qui ont, à partir des 300 animaux en vie en 1977, établi des programmes d’échange de reproducteurs et d’expansion de la population.
Aujourd’hui, l’histoire du Przewalski en est à un nouveau stade, puisque petit à petit, le cheval est réintroduit, en liberté, dans son milieu naturel, principalement en Mongolie. En accueillant six individus, prêtés par le Parc animalier de Langenberg, Juraparc s’associe à cette noble cause… tout en permettant à ses visiteurs de découvrir ces équidés très particuliers. «Cela fait trois ans que nous en parlons, c’est donc une journée importante pour le parc», sourit, ravi, Olivier Blanc, directeur.

Une arrivée spectaculaire

Chaque cheval de Przewalski a choisi une manière différente de sortir du camion. L’un s’est montré particulièrement gracieux, l’autre athlétique (voire photos ci-dessus)… Mais celui qui s’est, le plus, fait remarquer, est sans doute celui qui a « raté une marche », chutant non sans une certaine grâce dans l’herbe du Mont d’Orzeires. Une belle série de photos vaut toutefois mieux qu’une longue explication. Et que les amis des animaux se rassurent: quelques secondes après sa chute, l’équidé se baladait le plus joyeusement du monde. Plus de peur que de mal, donc!

Les premiers pas @ Nadine Jaquet

Des premiers pas difficiles! © Nadine Jaquet

 

Lionel Pittet