Le Numerik Games Festival a dévoilé sa programmation axée autour de la thématique de la musique. Un sujet universel, qui pourrait attirer le public suisse alémanique.
«Digitale Kultur für jedes Publikum»: comme il l’écrit sur son affiche, le Numerik Games Festival veut ouvrir les portes de la culture numérique à tous les publics. Et, depuis cette année, en particulier au public suisse alémanique. Ainsi, la devise du festival est désormais aussi diffusée dans la langue de Goethe sur le matériel de promotion de la manifestation.
Et le Numerik Games ne fait pas les choses à moité. Le festival est officiellement bilingue, lançant un message clair aux amateurs de culture numérique de l’autre côté du Röstigraben. Les efforts consentis ne concernent évidemment pas que l’affiche de la manifestation. «La programmation a aussi été entièrement traduite, relève Marc Atallah, directeur du festival. Les conférences, elles, seront traduites en direct pour le public germanophone, qui aura un casque audio à sa disposition pour comprendre ce dont parlent les intervenants.»
Un investissement conséquent, mais dont Marc Atallah n’espère pas obtenir les fruits immédiatement. «Lors des dernières éditions, je pense que sur cinquante visiteurs, deux venaient de Suisse alémanique, contextualise le directeur. On est conscients qu’on ne va pas tout changer d’un coup, mais on construit pour le long terme. Petit à petit, on souhaite que le festival soit connu dans le reste du pays. La Suisse alémanique, c’est quand même 75% de la Suisse! Et pour faire connaître le festival, il faut que l’expérience de ceux qui viennent soit bonne.»
Pour faire venir le public d’outre-Sarine, les organisateurs passent notamment par les médias, réseaux sociaux, affiches publicitaires dans les plus grandes gares de Suisse et réclames dans des journaux germanophones.
Mais pourquoi se concentrer autant sur le public suisse alémanique? Pourquoi ne pas se développer à l’ouest, en direction de la France, où les problèmes de langue sont inexistants? «Je vois le développement du festival comme un cercle concentrique, explique Marc Atallah. D’abord on a touché le Nord vaudois, puis la Romandie, maintenant on vise la Suisse et après on cherchera à se développer à l’international. Si on n’arrive pas à toucher la population de notre pays, ça va être compliqué de regarder vers l’international.» C’est que le public suisse alémanique est aussi précieux pour la région. «Beaucoup viennent en Suisse romande durant l’été et peuvent être très intéressés par une l’offre unique de Numerik Games.»
Mais le festival compte surtout parler un langage universel pour convaincre son public: celui de la musique, thématique mise à l’honneur pour cette édition 2022.
Afishal, spectaculaire
Il n’a pas volé son surnom de «Visual DJ». Derrière ses platines, le Britannique met à contribution les oreilles de son public, comme ses yeux!
Et pour sa venue à Yverdon, c’est la place Pestalozzi qui sera illuminée au rythme de son mix. L’hôtel de ville, le château et le Bazar feront bel et bien partie du show. «Je suis très excité de venir en Suisse, c’est ma première fois!» a lancé le DJ, présent par appel vidéo lors de la conférence de presse.
Quand? Les vendredi et samedi 26 et 27 août, de 22h à 23h.
Où? Place Pestalozzi.
Light Balance, captivant
Après s’être fait connaître dans le cadre de l’émission grand public America’s Got Talent en 2017, la compagnie ukrainienne Light Balance débarque à Yverdon!
Dans un show stupéfiant, plongés dans le noir, les danseurs profitent des lumières LED placées sur leur costume pour apparaître et disparaître instantanément, combinant ainsi illusions d’optique et pas de danse.
Quand? Les vendredi et samedi 26 et 27 août, de 20h15 à 20h45, et le dimanche 28 août, de 17h30 à 18h.
Où? Théâtre Benno Besson. Attention, les places sont limitées pour les représentations. Il est nécessaire de s’inscrire après avoir pris son billet pour réserver sa place au Théâtre Benno Besson.
Brainwaves, déroutant
C’est une expérience hors du commun qui attend le public de Numerik Games, avec Brainwaves. Créée par la compagnie RGB Project, cette pièce a la particularité de se dérouler à la fois dans une salle… et dans un casque de réalité virtuelle (VR).
Réunis en cercle, jusqu’à neuf participants peuvent découvrir l’histoire touchante d’un avatar à travers leur casque VR. Un avatar joué en direct par une comédienne habillée d’une combinaison bardée de capteurs, et qui peut donc interagir directement avec son public.
Aussi difficile à décrire qu’intéressante à vivre, cette expérience promet de chambouler quelques festivaliers!
Quand? Toutes les heures. Vendredi 26, entre 18h et 21h. Samedi 27, entre 13h et 16h, et entre 18h et 22h. Dimanche 28, entre 12h et 17h.
Où? Château d’Yverdon, salle Léon Michaud 1.
800 milliers de francs, le budget de la manifestation. Véritable mastodonte de la culture yverdonnoise, le festival est financé à environ 90% par des subventions ou le soutien de sponsors.
Infos pratiques
Quoi? Numerik Games Festival.
Où? Au centre-ville d’Yverdon, autour de la place Pestalozzi et du château.
Quand? Du 26 au 28 août.
De 17h à 23h le 26.
De 11h à 23h le 27.
De 11h à 18h le 28.
Infos: www.numerik-games.ch
