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Une première année très positive

29 mai 2013

Le directeur du Théâtre Benno Besson, Thierry Luisier, achève sa première saison à la tête de l’institution. L’heure d’un premier bilan plus que réjouissant, puisque la mise en place d’une saison, aux choix parfois risqués, mais avant tout susceptible de plaire au plus grand nombre, a visiblement été une recette gagnante.

La saison passée, variée, a vu la fréquentation du Théâtre Benno Besson prendre l’ascenseur.

Thierry Luisier, comme sans doute la plus grande partie de ses collègues directeurs de théâtre, aurait pu être cuisinier; l’une des premières qualités pour mener à bien la mission qui lui a été confiée par la Ville, soit la gestion du Théâtre Benno Besson (TBB), étant un certain talent «d’assaisonneur».

En effet, parmi les objectifs de ce dernier, lors de sa succession à Pierre Bauer, figurait la mise en oeuvre de sa volonté de parvenir à offrir une programmation susceptible de plaire au plus grand nombre, le but étant de ne pas avoir forcément un seul et unique public de fidèles, mais bel et bien plusieurs publics différents auxquels la programmation du TBB permettrait, si possible, de faire le bonheur ponctuellement au cours de la saison. «C’est pour cela que, lorsque je vais voir des spectacles, dans le but d’éventuellement les intégrer dans la saison du Théâtre Benno Besson, en plus de la qualité du spectacle en lui-même, je me pose toujours une multitude de questions», explique Thierry Luisier.

De bons chiffres

À savoir, entre autres, le prix, puisque le directeur a un budget à tenir, les possibilités techniques d’accueillir telle ou telle pièce en fonction des capacités du théâtre yverdonnois, et le respect de la diversité en rapport aux autres spectacles qu’il envisage de programmer. Pour ce faire, le directeur «divise» sa saison en plusieurs catégories que sont l’humour, la création, le théâtre de boulevard, le théâtre contemporain, la danse et les événements tous publics, ce qui permet de proposer une saison qui, forcément, ne fera jamais l’unanimité, mais qui a l’avantage d’être variée.

Une recette qui, chiffres à l’appui, a d’ailleurs porté ses fruits puisqu’au moment de tirer le bilan de sa première saison à la tête du TBB, Thierry Luisier a de quoi avoir le sourire. En effet, lors de la saison 2012/2013 toutes les statistiques ont pris l’ascenseur. À commencer par la fréquentation qui a vu le nombre de spectateurs passer de 9500 à 11 200, une ascension imitée par le nombre d’abonnés -que le Théâtre Benno Besson partage avec l’Échandole- qui sont, eux, passés de 897 à 996.

Des chiffres d’autant plus réjouissants du fait que, d’abord et selon Thierry Luisier, lors de la saison dernière, le public du TBB a été en quasi-totalité constitué si ce n’est d’Yverdonnois de gens de la région – preuve que la demande en matière culturelle est existante sous nos latitudes – et surtout que ces chiffres ne prennent pas en compte la fréquentation de la première édition de la Fête de la danse qui a attiré plus de 2 500 personnes et près de 800 participants. «Tous les ateliers affichaient complet», se réjouit le directeur du Théâtre Benno Besson.

De bonnes surprises

La danse qui a occupé une place particulière au sein de la dernière saison concoctée par Thierry Luisier. En effet, parmi la trentaine de spectacles proposés, «Poema», véritable démonstration de tango argentin traditionnel et contemporain par les danseurs Claudia Miazzo et Jean-Paul Padovani, accompagnés par les musiciens de l’orchestre «Mano brava», a été l’un des grands moments de la saison pour le directeur. «C’était incroyable de voir le public silencieux tant il était captif», se souvient Thierry Luisier, qui ne peut s’empêcher de se réjouir également de l’accueil «incroyable et inattendu» du public pour la pièce le «Ravissement d’Adèle» de la Compagnie Pasquier-Rossier.

Des succès sur lesquels le nouveau directeur du TBB ne compte bien évidemment pas se reposer, puisque si la saison est désormais terminée, le travail continue au théâtre qui continue avec l’accueil de séminaires, de cours, de représentations pour les écoles et autres conférences. Sans parler de la préparation de la prochaine saison qui sera dévoilée au mois d’août. «Avec comme objectif, notamment, le fait d’attirer au théâtre la classe d’âge des 35-50 ans», explique Thierry Luisier. Rendez-vous donc à la fin de l’été, afin de savoir si, en bon cuisinier, il saura, une nouvelle fois, faire «prendre la mayonnaise».

 

Raphaël Muriset