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Une raquette, du sable et du soleil

18 juillet 2014

Beach tennis – Au TC Chamblon, on joue désormais aussi sur le sable durant l’été. Attention, la passion pour la discipline est contagieuse.

Mode d’emploi

Alexandre (à g.) et Patrick Thomet entourent Alain Jancek sur le terrain de Chamblon, aux casernes. Voilà trois des pionniers du beach tennis dans le Nord vaudois, tous déjà classés parmi le top-1000 mondial.

Alexandre (à g.) et Patrick Thomet entourent Alain Jancek sur le terrain de Chamblon, aux casernes. Voilà trois des pionniers du beach tennis dans le Nord vaudois, tous déjà classés parmi le top-1000 mondial.

Apparu en Italie au début des années 1980, le beach tennis oppose des binômes sur un terrain aux mêmes dimensions que celui du beach-volley. Le filet est, par contre, plus bas, à 1m70. Les points se comptent comme au tennis traditionnel, à la seule différence qu’il n’y a pas d’avantage : à 40-40, on joue un point décisif pour le gain du jeu. Le service, depuis la ligne de fond, se fait sur tout le court adverse. La balle ne doit, évidemment, jamais toucher le sable.

Comment marier l’amour de la petite balle jaune, de l’effort et celui des plages ensablées sous le soleil ? En jouant au beach tennis, bien sûr ! C’est du moins ainsi qu’on le conçoit au Tennis-Club Chamblon, où un noyau dur s’est formé autour de la variante estivale.

De retour du Brésil, où il a découvert la discipline en 2012, Patrick Thomet convainc rapidement quelques-uns de ses amis de se lancer dans l’aventure. Motivé, Quentin Pellaux commande le matériel nécessaire et, à la fin de l’été dernier, les Nord-Vaudois commencent à s’entraîner sur les terrains de beach-volley des Rives du Lac, à Yverdon. «Plusieurs de nos connaissances sont venues tester, raconte Patrick Thomet. On est désormais une vingtaine à jouer. On s’entraîne deux à trois fois par semaine.» En plus des heures dévolues au tennis traditionnel, bien sûr.

C’est que les bougres ne font pas les choses à moitié. Les plus mordus, en pleine crise de la trentaine pour la plupart, se sont procurés leur propre matériel. Cinq d’entre eux se sont même déjà lancés dans les compétitions, depuis le mois dernier. «On a fait simple, en commençant par un petit tournoi international à Lugano», ironise Alain Jancek, le vice-président du TCC. «On ne savait pas du tout à quoi s’attendre, mais nos deux paires ont passé les qualifications », ajoute Patrick Thomet. Ces deux-là ont même franchi un tour de plus, se frottant ensuite à l’ancien champion du monde, l’Italien Paolo Tronci, désormais matricule 16 à l’ITF… De quoi se rendre compte du travail à fournir pour intégrer ne serait-ce que le top-200 mondial.

Car le beach tennis, ce n’est pas seulement plonger dans le sable la tête la première dans une atmosphère digne des plus belles plages italiennes. «C’est un jeu plus en touché que le tennis, avec des trajectoires plus arrondies», détaille Patrick Thomet. «En fait, tactiquement, c’est plutôt proche du badminton, techniquement du tennis et, d’un point de vue des déplacements, du beach-volley, résume Alain Jancek. Quelqu’un qui a déjà fait un sport de raquette prend très vite du plaisir.»

Des sensations que les pionniers nord-vaudois de la discipline souhaitent partager, le 10 août prochain, avec tous ceux qui voudront s’initier, avant de, l’an prochain, organiser ce qui deviendrait l’unique tournoi en Suisse romande.

Beachtennis-chamblon.ch


On a testé pour vous

Profitant du ciel bleu, on a testé le beach tennis avec les cadors régonaux de la discipline. On ôte les chaussures et le t-shirt, on garde tout de même un short, et nous voilà prêts pour faire des ravages.

Une fois les bases du placement intégrées, la difficulté principale est de bien ressentir les balles, qui sont d’ailleurs plus molles que celles employées sur un court de tennis traditionnel.

Avec des raquettes pleines (sans cordage), les sensations et le toucher sont assez différents de ce dont on a l’habitude. Cela dit, le temps d’adaptation nécessaire n’est pas excessif et on trouve rapidement du plaisir à tenter quelques amortis bien sentis, qu’un bon volleyeur (de tennis) ne renierait pas. Et puis, en short, sous le soleil, on se croirait vraiment en vacances. Le sport comme on l’aime.

Manuel Gremion