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Vaduz – Monaco en courant: c’est fait!

16 septembre 2015

Aventure – Vincent Thomet a parcouru 1600 kilomètres dans les Alpes en sept semaines, durant l’été. Le jeune homme de Mathod raconte son incroyable périple.

Vincent Thomet a avalé plus de 100 000 mètres de dénivelé (ici à Chamonix). DR

Vincent Thomet a avalé plus de 100 000 mètres de dénivelé (ici à Chamonix).

Le 30 août dernier, Vincent Thomet débarque à Monaco, sac au dos, les jambes un peu lourdes, les cheveux un peu longs, mais surtout … 1600 kilomètres derrière lui, et un challenge réussi haut la main! Il prévoyait trois ou quatre mois pour relier Vaduz au bord de la mer Méditerranée, via l’arc alpin, il ne lui aura fallu que sept petites semaines!

Non, il n’avait pas caché une trottinette dans son sac, mais l’aventurier de Mathod a simplement profité du fait que tout semblait réuni pour que son périple se passe à merveille. La météo, tout d’abord, qui jouait forcément un rôle très important à tous les niveaux et qui a été quasiment parfaite du début à la fin. «Les seules fois que j’ai eu la pluie, elle faisait vraiment du bien!», commente celui qui a tout de même eu la neige, sur les hauts des montagnes suisses.

Un crochet par Sierre-Zinal

Il a également eu un tête-à-tête avec un bouquetin. DR

Il a également eu un tête-à-tête avec un bouquetin.

Deuxième facteur à avoir été au-delà de toutes ses espérances, c’est son physique! Car enchaîner des efforts de ce type tous les jours pendant autant de temps, cela pouvait laisser envisager qu’il y ait un petit couac à un moment ou à un autre, ou qu’à la longue le corps ne suive plus. Il n’en a rien été, alors qu’il courait chaque jour une dizaine de kilomètres de plus que prévu. «Je comptais en faire vingt par jour, et j’en faisais en moyenne trente», explique le sportif, qui a même eu l’énergie de mettre en pause son périple pour vite participer à Sierre-Zinal au mois d’août, alors qu’il passait par là!

Là où il a rencontré un peu plus de difficultés que prévu, c’est sur le plan mental. «Se retrouver tout seul pendant des semaines, c’était clairement plus dur que ce à quoi je m’attendais, souligne le Nord-Vaudois de 20 ans, sans manquer de rappeler le soutien qu’il a reçu. Heureusement, j’ai eu le support de plusieurs amis venus, tour à tour, courir avec moi quelques jours. Et ils arrivaient chaque fois au bon moment, quand je commençais à trouver le temps un peu trop long.»

Il a finalement rallié Monaco et son Rocher après sept semaines, en découvrant de magnifiques paysages.... DR

Il a finalement rallié Monaco et son Rocher après sept semaines, en découvrant de magnifiques paysages….

En avoir marre de la solitude, c’est compréhensible, mais s’il y a bien quelque chose dont il ne se lassait pas, c’était les paysages exceptionnels qui lui tenaient compagnie quotidiennement. Car ça, il en a vus! Toujours différents, toujours aussi beaux. Ce sont forcément des souvenirs inoubliables, au même titre que tous ces moments uniques qu’il a pu vivre, comme lorsqu’il entendait hurler le loup dans la région du Mercantour, ou encore lorsqu’il se retrouvait nez à nez avec un bouquetin, bien décidé à ne pas lui laisser la place pour passer! Rajoutez à cela les nombreuses rencontres qu’il a pu faire dans les cabanes de montagne. Bref, il gardera un souvenir magnifique de cette expérience.

 

 

... dont ceux du Griespass, entre la Suisse et l’Italie. DR

… dont ceux du Griespass, entre la Suisse et l’Italie.

«Je suis vraiment hyper content de l’avoir fait, c’est une grande satisfaction, s’enthousiasme le jeune homme, jamais à bout de challenges. Mais si c’était à refaire, je partirais avec une tente, et dormirais quand je veux et où je veux. Ça me laisserait beaucoup plus de liberté, et je forcerais encore un peu plus sur le côté aventure, qui m’a beaucoup plu!»

Noé Duc