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Vainqueur au bout du suspense, YS II aura sa seconde chance
© Michel Duperrex

Vainqueur au bout du suspense, YS II aura sa seconde chance

26 avril 2019 | Edition N°2485

Comme il y a une année, les hommes de Vagner Gomes disputeront la finale de la Coupe vaudoise. Mercredi face à la «deux» du Stade Nyonnais, les Yverdonnois ont réalisé un match plein pour finalement s’imposer aux tirs au but.

«Tu espères les arrêter, mais tu ne t’y attends pas trop. Pour les deux derniers tireurs adverses, le coach m’a indiqué de quel côté ils allaient frapper. C’est tout simplement extraordinaire.» L’enthousiasme se lisait sur le visage de Marc Roux après la victoire, mercredi. Le gardien de la seconde garniture d’YS venait de qualifier les siens grâce à ses deux parades de grande classe lors de la fatidique séance de tirs au but face au Stade Nyonnais II. Les deux formations se sont livré un duel à la fois équilibré et acharné, même si les Yverdonnois auraient pu l’emporter avant la loterie finale. Peu importe: la main ferme du dernier rempart yverdonnois et le sang-froid des artificiers choisis par Vagner Gomes ont permis aux Verts d’atteindre la finale de Coupe vaudoise pour la deuxième fois consécutive. Ils retrouveront Pully, le 12 mai à Echichens.

Finalistes malheureux de la précédente édition au terme d’un parcours admirable, les Yverdonnois ont à nouveau déjoué tous les pronostics pour réussir à se hisser au même stade. Cette année, pour la troisième fois de rang, les pensionnaires de 3e ligue ont sorti une formation de l’étage supérieur. Dernière proie en date, la «deux» du Stade Nyonnais ne peut que témoigner de la solidité d’Arnaud Vialatte et de ses coéquipiers, pour qui la différence de ligue n’a constitué qu’un abîme imaginaire.

La copie fournie par les deux équipes fut de très bonne facture et les spectateurs ont, en prime, eu droit à un coup franc majestueux de Maxime Renault. Le Nyonnais a posé le ballon à 30 mètres du but avant d’armer une frappe somptueuse, qui a terminé sa course dans la lucarne de Marc Roux. L’attaquant répondait, ainsi, à l’ouverture du score du puissant Hoberth Manzambi. Et ce, cinq minutes avant d’être expulsé pour avoir reçu deux avertissements.

Meilleurs qu’il y a un an

Si les Nord-Vaudois, en supériorité numérique lors du dernier quart d’heure, ont eu la possibilité de plier le match, ils le doivent également à leur organisation sans faille et leur capacité à se projeter vers l’avant dès la récupération du ballon. «Grâce au travail d’observation du coach, on connaissait la manière de jouer de notre adversaire. On était prêts. Et puis, en Coupe, il faut opter pour un jeu défensif tout en faisant preuve de tranchant lors de nos occasions», estimait le solide défenseur central Arnaud Vialatte, qui vivra, à Echichens, sa première finale après celle manquée la saison dernière. Il était alors suspendu.

Téméraire, l’entraîneur des Nyonnais Yannick Tachet a tenté le tout pour le tout en fin de rencontre, faisant entrer son deuxième gardien pour la séance de tirs au but. Sans succès face aux brillants Yverdonnois. «Notre groupe semble, cette année, supérieur», assurait Arnaud Vialatte. Et à la question de savoir si la priorité de la fin de saison serait de remporter la Coupe ou d’obtenir la promotion, le stoppeur demeurait conquérant dans sa réponse: «On veut les deux!»

Loris Tschanz

 

Yverdon Sport II – Stade Nyonnais II  1-1 (0-0) / 4-3 tab

Buts: 66e Manzambi 1-0; 75 Renault 1-1.

Penalties: Azizkhodjaev marque 0-1; Vialatte marque 1-1; Smajli marque 1-2; Zabana marque 2-2; Schmidli marque 2-3; Damjanovic marque 3-3; Olaniyi manque 3-3; Sery Bi manque 3-3; Selimi manque 3-3; Manzambi marque 4-3.

Yverdon: Roux; Mayingi, Vialatte, Hoxha, Semedo; Sery Bi, Ondigui, Tambwe, Zabana, De Brito (75e Damjanovic); Manzambi. Entraîneur: Vagner Gomes.

Nyon: Badan (89e Moinon); Smajli, Maric (26e Wolfensberger), Olaniyi, Azizkhodjaev; J. Tachet, Morin, Ngounou (61e Perino); Schmidli, Selimi, Renault. Entraîneur: Yannick Tachet.

Notes: stade municipal, terrain annexe B. 85 spectateurs. Arbitrage de Manuel Ferreira, qui avertit Renault (78e antijeu). Expulsion: Renault (80e, deuxième avertissement, jeu dur).

Rédaction