Football – 2e ligue – Florian Simonin n’est plus l’entraîneur de la première équipe chanvannaise.
Le technicien n’avait plus l’intégralité de son vestiaire derrière lui. Florian Gudit, joueur d’Yverdon Sport, assurera l’intérim jusqu’à la pause.
Champvent a géré vite et bien une situation qui n’avait absolument rien d’évidente. Florian Simonin, entraîneur de la première équipe depuis la fin de la saison 2015-2016, sentait depuis déjà un certain temps que son message ne passait plus aussi bien que par le passé. Avec beaucoup de classe, plutôt que d’attendre que ça «pète», comme on dit, le technicien a demandé à se réunir avec ses joueurs après la lourde défaite (0-7) concédée face à Renens, samedi. Sans grande surprise, ceux-ci lui ont fait comprendre qu’il était temps de passer à autre chose. Ce que Florian Simonin, tout comme son président Claude Meylan, ont très bien compris. «Si ça ne s’était pas fait maintenant, on n’y aurait pas échappé à la fin du tour», ont d’ailleurs expliqué les deux hommes.
Et les résultats du FCC, là-dedans ? Ils n’y sont pas pour grand-chose, en fait. Oui, Champvent n’a pris que deux points lors de ses sept dernières sorties. C’est peu, trop peu. Mais il faut voir ici le fossé qui s’est créé entre les joueurs et l’entraîneur depuis un mois et demi, plutôt que de mettre en cause les qualités individuelles et collectives d’un groupe. Parce qu’avant ça, les Chanvannais avaient engrangé dix points sur douze possibles. Encore avant, ils avaient évité la relégation en obtenant le joli total de 37 points en 28 matches lors de l’exercice 2016/2017. Tout comme la saison d’avant. Bref, en une saison et demie au club, Florian Simonin a largement rempli les conditions. Son président, comme lui, auraient espéré des résultats encore meilleurs, c’est vrai. Mais, dans l’ensemble, «l’ère Simonin» s’est plutôt bien déroulée.
Appelez-le coach Gudit
Il a donc fallu faire vite pour trouver un successeur. Et le premier nom remonté aux oreilles de Claude Meylan a été celui de Florian Gudit. «Il connaît bien l’équipe. Il y a dix jours, il était même à Lutry pour nous voir jouer», lance le boss du FCC à son sujet. Sauf que Gudit est un joueur d’Yverdon Sport, et gérer une équipe de 2e ligue en même temps que sa propre carrière de footballeur semble totalement incompatible. «C’est pour ça que je dois vraiment remercier YS, explique le demi défensif. La situation, c’est que je suis en convalescence après ma grosse blessure contractée durant l’été. J’ai bien évolué avec la deux le week-end dernier, mais j’étais exténué après vingt minutes. Donc, pour la Promotion League ce tour-ci, ça va être trop juste. Et ça, le club l’a bien compris.»
Enthousiasmé par la proposition, le footballeur d’Arrissoules l’a donc immédiatement acceptée. Il ira au fitness le mardi matin pour compenser l’entraînement du soir qu’il manquera avec YS parce qu’il se trouvera au Battoir. «C’est à peu près tout ce qui changera vraiment. Et puis, ce n’est que trois matches et six entraînements.» Après quoi, Florian Gudit se concentrera à 100% sur son parcours de joueur, et Champvent devra trouver quelqu’un pour reprendre l’équipe pour la reprise. Et vu que le président semble ne jurer que par un seul prénom, on serait bien tenté de postuler.
La parole à Florian Simonin
«C’est difficile d’entraîner dans un club qu’on aime et de voir que son âme disparaît petit à petit sans en connaître la raison. C’est un peu ce qui m’est arrivé. On ne peut pas dire que la défaite face à Renens soit la cause de mon départ. Ça faisait déjà un moment que la situation se détériorait. Je me suis peut-être montré un peu trop exigeant par rapport aux attentes. J’ai une certaine idée de foot et, c’est normal, elle ne peut pas convenir à tous. Je tiens vraiment à remercier Champvent pour cette saison et demie, pour m’avoir donné la chance d’entraîner en 2e ligue. Ça a été une belle aventure de coacher mon club de coeur, même si ce n’est pas évident d’en partir sur un échec.»