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Velopass cherche son deuxième souffle

23 mai 2012

Le rachat de Velopass par Car Postal devrait permettre de développer la location des vélos en libre-service (VLS). C’est du moins l’intention du nouveau propriétaire.

Le rachat de Velopass par Car Postal devrait permettre de développer la location des vélos en libre-service (VLS). C’est du moins l’intention du nouveau propriétaire.

La société lausannoise Velopass S. à r. l. est passée, fin avril, en mains de Car Postal. La filiale de La Poste spécialisée dans les transports publics devient du même coup le premier de classe sur le marché de la location de vélos en libre-service (VLS). Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie d’un prestataire de services en matière de mobilité combinée. En quelque sorte, Car Postal veut prolonger le service de l’arrêt du car au lieu de destination final du voyageur.

Yverdon-les-Bains a été l’une des premières villes de Suisse romande à traiter avec Velopass. Cela va-t-il changer quelque chose pour la clientèle? «Cela ne change rien tant du point de vue de la gestion que de celui du fonctionnement», relève Luc Tomasetti, responsable de la filière mobilité au secrétariat général de la Ville d’Yverdon-les-Bains. Cela dit, un rendez-vous est agendé avec les responsables de Car Postal en vue de sonder leurs intentions pour l’avenir.

Satisfaisant

En ce qui concerne l’utilisation des vélos en libre-service, le représentant de la Ville se dit satisfait: «Ce système est très utilisé. C’est une bonne alternative pour les pendulaires qui viennent de Lausanne. Il y a beaucoup d’étudiants qui l’utilisent. L’idée est de développer encore le réseau.»

Luc Tomasetti ne nie pas que «c’est un système assez coûteux»: «Nous avons été parmi les premiers lorsque le système est arrivé. Nous espérons qu’avec Car Postal, les prix seront moins élevés à l’avenir. Mais c’était bien de le faire, car Yverdon est une ville plate. Il y a des gens qui l’utilisent dans le cadre du plan de mobilité de la Ville.»

Pannes à répétition

A entendre les responsables de Velopass, les pannes sont rares. Or cela fait plusieurs jours que la station de la piscine d’Yverdon-les-Bains est hors service. Lucas Girardet n’exclut pas, ci ou là, un petit problème. Il semblerait pourtant que certains adeptes du vélo en libre-service commencent à être agacés: cartes défectueuses, manque de pièces de rechange, etc. Il semblerait que la petite entreprise, qui a grandi vite, peine à suivre avec le service.

 

L’expérience yverdonnoise en chiffres

Selon Lucas Girardet, directeur de Velopass, l’entreprise qu’il a fondée équilibre ses comptes. Mais sur son réseau, essentiellement romand et tessinois, la «rentabilité» n’est pas égale partout. «A Yverdon, nous sommes en déficit, parce que nous n’avons pas obtenu les recettes espérées par le biais du sponsoring. Nous avons été un peu optimistes. Cela a été plus compliqué qu’ailleurs. Pour 2011, nous avons eu 630 abonnés et 20 100 transactions (une transaction pour un trajet). Tout dépend où on place la rentabilité. Tous les transports publics sont déficitaires», ajoute le patron de Velopass.

Isidore Raposo