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La Ville «cultyv» pour récolter des idées
Le Service de la culture d’Yverdon-les-Bains – représenté ici par Raphaël Kummer (à g.), chef de service, Carmen Tanner, municipale, et Gil Vassaux, chef de projets – veut inciter la population à participer au développement de l’offre culturelle. © Michel Duperrex

La Ville «cultyv» pour récolter des idées

28 février 2018 | Edition N°2195

La Commune a lancé, hier, un projet participatif pour renouveler sa politique culturelle. Elle cherche des idées pour améliorer l’offre de la capitale du Nord vaudois et de la région.

«Il faut de l’audace pour que germe la créativité», affirme la municipale Carmen Tanner, chargée de la culture à Yverdon-les-Bains. Et c’est d’ailleurs avec un brin d’audace qu’elle compte développer l’offre culturelle dans la région. Mais pour récolter des idées originales, elle a décidé de voir plus loin que les bureaux de son service et d’inviter la population à participer au renouvellement de la politique culturelle.

Ce processus participatif baptisé «cultyv» a été lancé hier et il se décline en quatre actions. Deux demi-journées de discussions sont prévues le 12 mars et le 28 avril, à l’Aula Magna. Une dizaine de boîtes à idées ont été installées dans diverses institutions de la ville, alors que 17 affiches, reprenant le design des vagues de la Commune, seront placardées dans les rues pour que le public puisse dessiner ou inscrire ses envies en matière de culture. Finalement, un site Internet (www.ylb.ch/cultyv) permettra à tout un chacun de poster des commentaires et des photos pour améliorer l’offre yverdonnoise.

«C’est bien de faire un point pour voir les forces et les faiblesses de notre politique culturelle, mise en place il y a cinq ans, explique Carmen Tanner. Et cela nous permet aussi de voir comment appréhender le futur non seulement en fonction des besoins du tissu associatif et culturel de la région, mais aussi selon les attentes de la population. Ouvrir un dialogue permet de stimuler la créativité et peut-être qu’il y a des procédures à améliorer.» La Ville se donne jusqu’à fin avril pour récolter les idées du public.

Vie nocturne et cinéma

Un tel processus consultatif avait déjà porté ses fruits en 2012, lors de la création du Service de la culture. «Nous avions constaté deux choses. Il manquait des offres pour le jeune public, d’où la création du Et patati Festival notamment. Et surtout la Ville était esseulée par rapport au reste du canton», relève Raphaël Kummer, chef de service, tout en précisant que les subventions culturelles de la Ville ont augmenté de 20% en six ans. «Nous avons donc cherché à professionnaliser les institutions, ce qui nous a permis de nous connecter au reste du monde et de développer des partenariats culturels et financiers, ainsi que de la visibilité.»

Si la Commune souhaite poursuivre cet élan de professionnalisation de ses structures, elle a déjà identifié quatre axes d’amélioration: le cinéma, la danse, la vie nocturne et le manque de locaux pour les acteurs culturels. Ces réflexions ont d’ailleurs été intégrées aux deux projets très attendus à Yverdon-les-Bains, soit le multiplexe, prévu au plutôt en 2023 sur le parking de l’Ancien-Stand, et le futur complexe Sports 5 dédié à l’hôtellerie, à la culture et au sport qui, lui, devrait être achevé en 2020. «La Municipalité ne s’est pas encore positionnée sur la composition précise de ce complexe, mais c’est le travail du Service de la culture d’inoculer ces axes aux acteurs économiques qui lancent ces projets», conclut Raphaël Kummer.

Christelle Maillard