Vincent Cavin était aux Canaries avec les arbitres
4 février 2015Football – Le Nord-Vaudois, établi au Tessin, est analyste vidéo de l’équipe de Suisse.
Vincent Cavin, qui oeuvre comme directeur technique du Team Ticino et comme analyste vidéo de l’équipe nationale A au sein de l’Association suisse de football, a été l’hôte des arbitres d’élite suisses en stage aux Iles Canaries. L’ancien défenseur d’Yverdon Sport livre ses impressions.
Quels sont les objectifs de la Fédération?
Ce rapprochement entre les techniciens, les entraîneurs, les joueurs et les arbitres a pour but de sensibiliser ces derniers à des aspects techniques ou tactiques et, à l’inverse, notre travail consiste aussi à sensibiliser les techniciens aux questions de l’arbitrage.
Dans le football d’élite, tous les acteurs sont professionnels, sauf les arbitres, en tous cas pour ce qui est de la Suisse.
Ce ne sont malheureusement pas des professionnels, mais ils travaillent comme s’ils en étaient. J’ai pu voir les gros efforts fournis par les directeurs de jeu dans tous leurs domaines de compétence (condition physique, vidéo, travail psychologique, etc.). Ils ont manifesté beaucoup d’intérêt pour ces présentations tactiques et les retours ont été très positifs. Un échange plus intense entre toutes les parties devrait être développé dans le futur.
Les arbitres sont-ils toujours les mal-aimés du football?
Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour que cela cesse. Il y a encore trop de discussions, sur et hors des terrains, concernant les décisions arbitrales. Les entraîneurs et les joueurs devraient se rendre compte que les arbitres font tout pour être le plus performant possible, afin de fournir les meilleures prestations. Ils devraient donc plus être perçus comme des partenaires et non pas comme des adversaires.
A titre personnel, que retirez vous de ce stage?
Ce fut une belle expérience sportive et humaine. J’ai trouvé des personnes disponibles et intéressées, et j’ai pu observer différents aspects de l’arbitrage que je ne connaissais pas.
En ce qui concerne l’équipe nationale, vous êtes un rescapé du staff technique de Hitzfeld…
Il y a un an, on m’avait proposé de m’occuper des analyses vidéo de l’équipe A au Brésil, et de faire les montages vidéo pour le staff et les joueurs. Avant cela, je m’étais occupé de l’observation des adversaires pour les M21 et j’avais participé à l’Euro au Danemark et aux Jeux Olympiques de Londres. Après le changement d’entraîneur, j’ai en effet eu la possibilité de continuer à faire partie du staff. Je connaissais déjà Vladimir Petkovic, qui vit également au Tessin (réd: Vincent Cavin, qui a grandi à Donneloye, est désormais établi à Pianezzo). Cela facilite le travail.
Comment s’est faite la transition?
Ce n’était certes pas facile pour un nouvel entraîneur d’assumer «l’après Hitzfeld» et, qui plus est, après une Coupe du monde au Brésil. Mais je pense que Petkovic a su gérer idéalement ce passage. L’équipe est enthousiaste et le jeu proposé est bon. Je suis convaincu que, dans le futur, la Nati offrira de beaux moments.