Un nouveau comité de jeunes du club a pris les commandes de l’USY Handball, emmené par Nadia Mettraux.
Après quatre ans à la tête de l’USY Handball, Simon Ubertini a cédé sa place. C’est une toute nouvelle équipe de jeunes du cru qui assure l’avenir, «supervisée» par Nadia Mettraux, première femme présidente du club.
«Dans l’idée, il s’agit d’un bail à durée déterminée, afin de former les jeunes qui ont rejoint le comité à la gestion du club, relève l’Yverdonnoise, supportrice du club de longue date. Quand tout sera bien en place, dans environ trois ans, j’espère céder mon poste à l’un d’entre eux. On ne va dans tous les cas pas se précipiter.»
Voilà vingt ans que Nadia Mettraux suit le handball de près. D’abord à Crissier, puis au regroupement des équipes féminines crissiroise et yverdonnoise, à Léon-Michaud. Détentrice d’un master en gestion d’organisation sportive, elle se projetait «assez bien dans l’idée d’aider le club». C’est en prenant les rênes, afin d’épauler la jeunesse qui l’entoure, que cela s’est concrétisé.
Le plan, à terme, sera de ramener les équipes fanions dans l’élite. «Il s’agit en tout cas de l’envie, des rêves. On doit, pour cela, s’assurer qu’il y ait de la relève, affirme-t-elle. J’aimerais bien qu’on fasse de ce club une référence, et pas seulement sur le plan sportif. Que les enfants aient envie de venir, qu’on s’y sente bien, que ce soit une famille. J’ai envie de créer une véritable communauté.»
Les tâches ont été réparties au sein du comité. «J’estime qu’on a une centaine de chantiers, plus ou moins grands, à prendre en charge», lâche la présidente. Certains concernent la visibilité et la communication, à l’interne comme vers l’extérieur. Et il y a le terrain, bien sûr.
«Ça marche fort jusqu’en M13. On souhaite faire en sorte que ces jeunes s’attachent au club. On a beaucoup d’envie de bien faire et de se donner à fond», promet Sacha Jutzeler, joueur et dirigeant.
Ambitions sportives réalistes
Du côté masculin, la première équipe, qui évolue en 2e ligue et est toujours dirigée par Cédric Moreau, vise les playoffs (le top 2), pour jouer ensuite la montée, ainsi que la victoire en Coupe romande. «Il y a une vraie volonté de rapatrier les joueurs locaux pour remonter en 1re ligue», ajoute Killian Hirsbrunner, lui aussi actif au comité et sur le terrain.
Les dames de 1re ligue, entraînées par Yann Thoulouze, souhaitent viser le haut du tableau. Yverdon reconstruit avec la nouvelle génération.
«Nos ambitions sont réalistes et progressives», assure Nadia Mettraux, évoquant l’espoir de retrouver la ligue nationale dans quelques années.
Huit membres, dont six nouveaux
Le nouveau comité de l’USY Handball, intronisé fin juin, est constitué de huit membres. Nadia Mettraux est donc la nouvelle et première femme à la tête du club.
Elle est secondée par Céline Ott-Schneiter, vice-présidente, Sacha Jutzeler, responsable administratif, Killian Hirsbrunner, en charge du sponsoring et des partenariats, Irène Leuthold, responsable technique, Célia Pantet, secrétaire, Enya Juriens, responsable éthique, ainsi qu’Arnaud Delfino, trésorier.
Six d’entre eux effectuent leur entrée au comité: seuls Killian Hirsbrunner et Céline Ott-Schneiter faisaient déjà partie de la précédente équipe dirigeante.
Le noyau des nouveaux arrivants s’est construit petit à petit, et il a fallu ensuite trouver quelqu’un d’un peu plus expérimenté et disposé à assumer la présidence.
La relève est prête
«J’ai beaucoup appris, lance Simon Ubertini, qui a passé quatre ans à la présidence de l’USY Handball. C’est du temps bien investi pour la suite.»
Il avait repris les rênes du club «presque par obligation» et «le temps que les jeunes arrivent pour un vrai renouveau». Il l’affirme néanmoins: il n’avait pas l’âme d’un véritable président, mais s’y est mis pour le bien commun.
Au départ, il s’était impliqué à l’USY pour sa section féminine. Il y a découvert «un milieu passionnant». Il pourra désormais venir voir les matches à Léon-Michaud l’esprit tranquille, le sentiment du devoir accompli. «Je suis là pour aider si besoin, mais ce nouveau comité, une bande d’amis, soudée depuis des années, ça me parle», lance-t-il, certain d’avoir laissé le club entre de bonnes mains.
