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Y-Parc refuse d’accueillir les EHNV

17 décembre 2014

Les Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (EHNV) cherchent des locaux à Yverdon-les-Bains. Ils croyaient avoir trouvé le Graal, mais aucune entorse au règlement ne sera faite.

Pascal Cotter, directeur général adjoint des EHNV, devant les locaux qui lui sont refusés, au 3e étage de Galilée 2. © Michel Duperrex

Pascal Cotter, directeur général adjoint des EHNV, devant les locaux qui lui sont refusés, au 3e étage de Galilée 2.

Le corps médical d’Yverdon-les-Bains est à l’étroit. Une solution semblait être trouvée pour les Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (EHNV), qui souhaitaient profiter du départ de l’entreprise UPC Cablecom d’Y-Parc pour y installer leur service administratif, composé d’une cinquantaine d’employés.

«Nous cherchons depuis plus d’une année 900m2, explique Pascal Cotter, directeur général adjoint des EHNV. Car nous souhaitons libérer l’étage, où se trouve actuellement l’administration, pour y créer plus de cabinets médicaux et répondre à la demande.»

En juillet dernier, apprenant qu’une surface se libérait dans le bâtiment de Galilée 2, les EHNV ont donc demandé à pouvoir s’y installer provisoirement, en attendant l’agrandissement de leur hôpital. «Nous avons reçu une réponse négative, parce que nous ne correspondons pas aux activités tolérées dans le parc scientifique », regrette Pascal Cotter. «Le règlement, confirmé par le plan partiel d’affectation, permet uniquement des activités dans la production industrielle ou la recherche», explique le syndic Daniel von Siebenthal, président du conseil d’administration d’Y-Parc.

Pas de dérogation possible

Une dérogation aurait été possible pour une courte période de location, mais les EHNV ne parviennent pas à donner de délai précis. «Nous aurions besoin de ce local pour une durée d’au minimum cinq ans», précise Pascal Cotter. «L’agrandissement de l’hôpital prendra du temps et, d’ici dix-huit mois, toutes les surfaces du parc scientifique seront occupées, malgré les restrictions du règlement », indique Daniel von Siebenthal, en précisant que certaines exceptions ont été faites, notamment pour le pôle médical et Post- Finance, car elles sont à disposition des autres entreprises du technopôle. «Ce qui n’est pas le cas du service administratif des EHNV», fait remarquer le syndic.

Malgré un recours et une séance organisée pour expliquer la problématique de l’hôpital aux représentants de la Municipalité d’Yverdon-les-Bains, la décision a été maintenue cet automne. «Nous le regrettons profondément, il n’y a plus aucune surface disponible dans la Cité thermale. Nous sommes coincés», commente le directeur général adjoint.

Une solution sera trouvée

Du côté des EHNV, différentes solutions ont été envisagées, comme celle de quitter Yverdon-les-Bains, «mais il n’y a finalement pas de place à Saint-Loup et ça ne serait pas pratique de trop s’éloigner de notre établissement».

Bien que l’objectif des EHNV était de déménager le plus vite possible et que les changements auraient pu se faire avant la fin de l’année en allant à Y-Parc, une alternative semble se profiler dans la zone d’En Chamard, mais l’hôpital devra encore patienter une année et demie avant de pouvoir éventuellement s’y installer. «Plusieurs pistes sont imaginables à Yverdon et nous sommes prêts à tout pour leur trouver des locaux, affirme le syndic Daniel von Siebenthal. Nous leur avons fait des propositions, il faudra voir si elles sont adéquates.»

«Nous attendons la fin des élections pour remettre l’ouvrage sur le métier», précise Pascal Cotter qui garde espoir de trouver une solution optimale.

Muriel Aubert