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YF se structure avec ses moyens
Comme toutes ses partenaires, Elodie Annaheim a maintenant la possibilité de s’entraîner six fois par semaine avec Yverdon Féminin. ©Champi

YF se structure avec ses moyens

9 février 2018
Edition N°2182

Yverdon reprend le championnat demain à Aarau (18h30). Au-delà de son duel pour le maintien avec les Argoviennes, le club cherche à passer à la vitesse supérieure concernant l’encadrement des joueuses de sa première équipe.

«Le plan, c’est d’envoyer Aarau en LNB dès demain. On voit un peu ça comme une série de playoffs, dans laquelle il nous suffit de remporter un de nos trois matches face aux Argoviennes pour se maintenir, ou presque.» La situation d’Yverdon Féminin est on ne peut plus claire et n’échappe pas à Frédéric Mauron. Si ses protégées l’emportent demain, elles compteront neuf points d’avance sur leurs rivales, qui n’en ont inscrit qu’un seul jusqu’ici. Autant dire que la saison autour de la barre serait jouée et qu’YF devrait trouver un autre moyen qu’une lutte pour sa survie pour animer son printemps.

La plus concrète de ces mesures a déjà commencé à voir le jour. «On veut faire un pas de plus en direction des autres équipes de l’élite», lance l’homme fort de la «une». Autrement dit, Yverdon Féminin cherche à se structurer, «mais sans argent, avec les moyens qui sont les nôtres».

Le plan le plus concret allant dans cette direction est l’instauration de sessions d’entraînement matinales. «Désormais, en plus des quatre rendez-vous hebdomadaires en soirée, les filles ont l’occasion de venir une ou deux fois chaque semaine pour une séance supplémentaire.» Résultat, plusieurs joueuses s’aguerrissent dans leur discipline six fois par semaine. «Les entraînements du matin sont gérés par Giorgio Fransioli, mon assistant. Comme il travaille à temps partiel, il a gentiment accepté de prendre en charge ces sessions pour le moment.»

Une amélioration des conditions d’encadrement qui s’est aussi faite sentir durant la préparation hivernale. «C’est de loin la meilleure qu’on ait connu depuis des années», se réjouit le technicien. Audrey Riat et ses coéquipières ont pu profiter du synthétique de la Fleur-de-Lys presque tous les soirs, lors des cinq dernières semaines. «On peut remercier le syndic de Prilly, qui a effectué un immense effort pour nous mettre le terrain à disposition. Cela a aussi été possible parce que les équipes locales se trouvaient toujours en vacances. Reste à voir dans quelles conditions on va pouvoir s’entraîner dès lundi, à notre retour à la maison.»

Des places à prendre devant

Au rayon des mauvaises nouvelles, les Yverdonnoises avaient perdu Chloé Nicaty sur blessure, lors de la dernière journée de championnat à Lugano. L’attaquante, touchée aux ligaments d’un genou, ne fera pas son retour à la compétition cette saison. Un coup dur, d’autant plus qu’YF avait déjà perdu sa prometteuse buteuse Tanja Bodenmann en cours de route, et que son secteur offensif ne constitue pas la plus grande satisfaction de la première partie de l’exercice. «C’est l’occasion pour les jeunes de prendre les devants et de montrer leurs qualités. J’en attends beaucoup de filles comme Lori Fallet ou Camille Antunes Dias, qui devront savoir profiter des absences.» Et l’habile Qendresa Krasniqi est toujours là, heureusement.

Frédéric Mauron se servira donc d’une solution interne pour résoudre ses soucis d’infirmerie. «L’avantage, c’est qu’on n’a perdu personne durant l’hiver. A l’inverse, on ne compte pour l’heure aucun renfort. Si une joueuse a envie de tenter l’aventure d’Yverdon Féminin, notre porte est encore ouverte. On permettra à plusieurs juniors de nous rejoindre à l’entraînement durant tout le deuxième tour. Beaucoup de ces jeunes possèdent un fort potentiel, mais aucune n’a encore suffisamment explosé pour prétendre à une place dans la première équipe.»

Et concernant les matches amicaux disputés? «Des scores de hockey, à chaque fois. C’est plutôt bon signe, pour une formation qui n’a inscrit que huit buts en treize matches l’automne dernier.»