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Yverdon Ancienne recherche coach

17 février 2016 | Edition N°1683

Volleyball – 1re ligue masculine – L’absence d’un homme sur le banc s’est fait ressentir, cette saison. Bilan avec le président Kevin Harnischberg.

Kevin Harnischberg croit au potentiel de l’équipe fanion yverdonnoise. © Michel Duperrex

Kevin Harnischberg croit au potentiel de l’équipe fanion yverdonnoise.

L’équipe fanion du VBC Yverdon Ancienne a connu une saison compliquée. Seulement 7es sur 9 du groupe romand de 1re ligue, les volleyeurs de La Marive ont même, à mi-saison, senti le souffle des cancres du championnat dans leur nuque, avant de réagir et de prendre leurs distances avec la zone à risques.

Président du club et passeur de l’équipe, Kevin Harnischberg était au coeur de l’action. «L’effectif a un gros potentiel, que l’on n’a pas réussi à exploiter», lance-t-il. L’été dernier, le contingent a connu une grande mue, avec le départ de piliers de l’équipe et de l’entraîneur Mathieu Grin. Pour compenser cela, plusieurs nouvelles recrues sont arrivées, de l’extérieur ou des juniors. Débarqué de Lutry-Lavaux, en LNA, Nicolas Patrouilleau a, en plus de venir jouer, accepté de prendre les rênes de la formation de la Cité thermale. Les choses ont, d’ailleurs, très bien commencé en début de championnat, avant de décliner durant la fin de l’automne.

La situation, avec un homme cumulant les fonctions d’entraîneur et de joueur, était déjà survenue par le passé. «Et c’est compliqué, affirme Kevin Harnischberg. Si cela n’a posé aucun problème en semaine, durant les entraînements, c’est plus délicat lors des matches. Coacher l’équipe et jouer en même temps fait que tu n’arrives pas à te libérer l’esprit. En plus de t’occuper de toi-même, tu dois penser aux choix tactiques, observer l’adversaire et tes coéquipiers, t’occuper des changements… A cela s’ajoute le fait que quand tu es dans le jeu, tu vois moins tes propres erreurs, et ton niveau s’en ressent.»

Répartition des tâches

Après trois lourdes défaites consécutives, face à des adversaires directs, le moral des troupes a décliné. Nicolas Patrouilleau a demandé du soutien à son président et coéquipier. Ce dernier s’est mouillé, acceptant d’assurer le coaching durant les matches, afin de décharger l’attaquant. «On a essayé de trouver des solutions pour enrayer la spirale négative car, dès lors, on jouait contre la relégation.» Ces remaniements ont permis à l’équipe de réagir, dès la mi-décembre. Yverdon était à l’abri un mois plus tard.

Le constat est clair: s’il ne veut plus connaître pareille mésaventure, le club a besoin de retrouver un coach -donc quelqu’un pour diriger l’équipe depuis le banc- pour la saison prochaine, afin que chaque joueur puisse se concentrer totalement sur ses tâches en cours de match. Le comité a six mois pour trouver son homme. Une perle rare: «Il faut quelqu’un qui connaisse l’équipe et qui soit prêt à venir observer quelques entraînements», idéalise Kevin Harnischberg.

Le président en est persuadé, ce groupe a beaucoup à donner. «Même nos adversaires nous l’ont régulièrement fait remarquer. Je pense qu’on a connu les soucis d’une équipe nouvelle. Le noyau est là. Les jeunes qui ont intégré l’effectif ont du talent, de beaux gabarits. Il faut simplement du temps pour trouver la cohésion. Ça ne se construit pas en une saison», martèle-t-il, convaincu que la plupart des volleyeurs yverdonnois seront toujours là, dans six mois, pour prouver ses dires.

La gym et le volley vont se séparer

Sous-section de la FSG Yverdon Ancienne (gymnastique) créée en 1975, le VBC Yverdon Ancienne (volleyball) sera bientôt totalement autonome. «On n’a plus beaucoup de contacts avec la gym. On fonctionne séparément depuis longtemps. En fait, on ne partage qu’un événement, le loto», glisse Kevin Harnischber, le président du volley, qui souligne que la demande de séparation est venue de la FSG. Du coup, le club prépare son indépendance, prévue pour fin mai.

Cela ne devrait pas changer grand-chose pour les deux sociétés. Le VBC compte, aujourd’hui, neuf équipes, quelque 170 membres et est financièrement sain. De quoi entrevoir l’avenir avec sérénité.

Manuel Gremion