Logo
Yverdon bientôt orphelin de «sa» tour
L’ancien centre de collecte des céréales sera remplacé par 81 appartements, ainsi que par des surfaces administratives et commerciales.

Yverdon bientôt orphelin de «sa» tour

14 juin 2016
Edition N°1763

Yverdon-les-Bains – Les travaux de destruction de la tour Landi ont débuté hier. Ils devraient s’étaler sur trois semaines.

L’ancien centre de collecte des céréales sera remplacé par 81 appartements, ainsi que par des surfaces administratives et commerciales. © Simon Gabioud

L’ancien centre de collecte des céréales sera remplacé par 81 appartements, ainsi que par des surfaces administratives et commerciales.

C’était l’attraction du jour, hier, dans la Cité thermale. Ils étaient quelques dizaines, ces passants aux yeux ébahis tournés vers le ciel, à s’être arrêtés devant le spectacle qui s’offrait à eux. Mètre par mètre, la tour est rongée par les mâchoires d’un mastodonte d’acier, commandé une cinquantaine de mètres plus bas. Trois semaines; peut-être un peu plus. C’est le temps qu’il faudra pour que la tour Landi, bâtiment emblématique du paysage urbain de la Cité thermale depuis les années septante, appartienne au passé.

«C’est quand même mal fait, on s’y était habitué», «Je ne suis pas sûr que je m’en souviendrai quand je serai grand», pouvait-on entendre de-ci de-là dans la foule éparse. Enfants et adolescents, parents et grands-parents, chacun contemple le tableau avec un regard différent.

Démolitions à la pelle

Il faudra une quinzaine de jours de travail pour l’entreprise LMT S.A., chargée des travaux, pour faire table rase du silo de 52 mètres, l’édifice le plus haut de la ville. «Après Bulle l’année passée, et Vevey il y a deux ans, c’est la troisième tour Landi que l’on détruit en trois ans», lâche Basri Orllati, responsable de la démolition. Un rythme rendu possible grâce à une machine qui, du Japon à l’Angleterre, a été spécifiquement conçue pour de tels chantiers d’envergure. «Grâce à une caméra, l’ouvrier peut guider la mâchoire avec une grande précision. Un jet d’eau, commandé depuis la cabine, permet aussi, si besoin, d’arroser la poussière», relate Basri Orllati.

Aussi expérimenté soit-il, le maître d’ouvrage de Bioley-Orjulaz admet que le chantier du bout de l’avenue Haldimand est particulier: «La proximité des voies de chemin de fer et des habitations rend la démolition délicate. Nous avons dû procéder à davantage de mesures de précaution.»

Les superlatifs de mise

47 mètres, telle est la longueur du bras télescopique avec, à l’extrémité, une mâchoire qui, grâce à une force de 900 tonnes, détruit tout sur son passage.