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Yverdon projet pilote de microzonage spectral

3 août 2009

Située dans une zone d’intensité élevée en Suisse, la Cité thermale fait l’objet d’une étude pour évaluer les dangers sismiques auxquelles pourraient être soumises les nouvelles constructions.

Des études contre les dangers sismiques qui sont précieuses pour les nouvelles constructions, comme ici à Y-Parc.

Des études contre les dangers sismiques qui sont précieuses pour les nouvelles constructions, comme ici à Y-Parc.

Dans son dernier rapport annuel, l’Etablissement cantonal d’assurance incendie (ECA) fait mention d’Yverdon-les-Bains dans le chapitre qu’il consacre à la prévention des risques naturels, en particulier concernant l’éventualité d’un tremblement de terre en Suisse. Des études ont en effet démontré qu’à l’instar des cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne, ou encore de la plaine du Rhône, la cité thermale et la plaine de l’Orbe sont situées dans une zone d’intensité particulière.
Raison pour laquelle la capitale du Nord vaudois avait déjà servi de cobaye, dès 2003, pour des sondages de microzonage sismique par la méthode de Nakamura, qui permet de caractériser la fréquence fondamentale du sol en enregistrant le bruit sismique. Ces sondages avaient permis, dans un premier temps, de dresser une carte de la fréquence propre des vibrations du sol. Ils ont ensuite été étendus à tout le pays.

Cartes plus précises

«Des travaux de détail, appelés microzonage spectral, sont actuellement en cours sur le secteur de la vallée du Rhône et sur Yverdon-les-Bains, stipule le rapport de l’ECA. Ils ont notamment été effectués dans le secteur d’Y-Parc et ils permettront, d’ici à 2012, d’élaborer des cartes encore plus précises. Celles-ci serviront à évaluer l’aléa sismique auquel est soumise toute construction. Ainsi, nous pourrons faire appliquer les normes suisses SIA en la matière, conformément à la nature des sols recensés et à leur comportement», précise l’ECA.

Dans le rapport qui avait suivi les premières études entreprises entre 2003 et 2005 à Yverdon-les-Bains, les experts soulignaient que «les tremblements de terre représentent actuellement une menace très importante et pourtant longtemps sous-estimée en Suisse. L’augmentation du risque sismique s’explique par le rapide développement des infrastructures de notre société industrielle moderne».
Or le microzonage sismique, qui précise l’influence des conditions géologiques locales sur le signal sismique, ainsi que le microzonage spectral fournissent des cartes indicatives précieuses. Cela situe l’importance des projets pilotes testés à Yverdon-les-Bains, car ils permettent de fournir rapidement aux ingénieurs des informations utiles dans le cas d’un éventuel tremblement de terre d’une part, au dimensionnement parasismique des ouvrages d’autre part.

Roger Juillerat