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Yverdon veut dynamiser son centre-ville

20 avril 2016 | Edition N°1726

Yverdon-les-Bains – Les conclusions d’une étude réalisée sur le centre-ville ont été présentées, lundi, dans le cadre d’une semaine dédiée aux états généraux du commerce.

Le directeur général d’Imadeo, Nicolas Inglard, livre les conclusions de l’étude réalisée il y a une année. © Simon Gabioud

Le directeur général d’Imadeo, Nicolas Inglard, livre les conclusions de l’étude réalisée il y a une année.

Le centre-ville d’Yverdon-les- Bains connaît une période charnière, en ce début d’année 2016. En vue des projets d’envergure que sont, notamment, le réaménagement de la place d’Armes et l’éventuel déménagement de Manor dans un bâtiment multifonctions prévu en front de gare, la question de la redynamisation de la ville est au coeur de toutes les préoccupations. La Société industrielle et commerciale (SIC) n’y déroge pas et a dévoilé, lundi soir, lors de la première soirée dédiée aux états généraux du commerce, les conclusions d’un audit réalisé sur le centre-ville. Conduite par la société Imadeo, l’étude avait pour but de mieux connaître clients, vendeurs et habitudes des consommateurs.

Le président de la SIC, Laurent Gabella, a souligné le travail de longue haleine réalisé par cette société, dans le but de dynamiser le centre-ville. «Cette étude vient chapeauter une dizaine d’années de réflexions, durant lesquelles divers audits et rapports se sont succédé dans le but d’apporter des propositions concrètes pour une activité commerciale yverdonnoise saine.»

80% des achats au centre-ville

Réalisée par cette entreprise, spécialisée dans les enquêtes commerciales, cette étude a, notamment, permis d’analyser les mouvements des consommateurs et les dynamiques commerciales de la ville. Si, comme attendu, elle relève la présence marquée d’opticiens, de médecins et de pharmaciens au centre-ville, elle révèle que, malgré ce que l’on pouvait craindre, la grande majorité de l’échantillon sondé avoue faire l’essentiel de ses achats alimentaires et non-alimentaires directement au centre-ville. A noter, tout de même, la présence d’un «pont» marqué avec Lausanne -et plus fort qu’entre Montagny et le centre-ville-, en ce qui concerne les jeunes à la recherche de magasins spécifiques, inexistants à Yverdon-les-Bains. L’étude a, également, pointé du doigt la problématique de la rue du Milieu qui, au vu de sa situation géographique favorable, pourrait prétendre à un rôle plus important, voire majeur, dans l’activité commerciale du centre-ville.

Dès ce soir, la SIC organise quatre ateliers avec les commerçants yverdonnois, dans le but d’étudier les pistes de réflexion en vue de l’élaboration d’un programme d’actions. «La ville est un formidable outil avec lequel, et non pas contre, il faut travailler», a rappelé, pour l’occasion, le syndic Jean-Daniel Carrard. Il a, également, exprimé la volonté de la Municipalité de se positionner comme un partenaire efficace dans le travail fastidieux mais fondamental de la métamorphose du centre-ville. Il a, aussi, affirmé qu’il donnerait suite aux travaux de réflexion qu’élaboreront les commerçants cette semaine.

Profil du consommateur

Quelque 1835 personnes ont été sondées sur leurs habitudes de consommation. De cet échantillon, il a été possible de dresser le profil-type du consommateur, selon l’emplacement où l’on se situe en ville.

A l’Ancienne-Poste, il s’agit d’une personne de moins de 25 ans, venue avec des amis, pour se restaurer. A la rue de la Plaine, en revanche, se dessine un tout autre tableau: la majorité des gens sondés sont des retraités. Finalement, à la place Bel- Air, le profil-type est une femme, la quarantaine, accompagnée de ses enfants, venue effectuer des achats alimentaires.

A noter, enfin, que plus de 80% des consommateurs sondés sont des habitués des lieux, car résidant au centre-ville.

Où sont les commerces?

854 commerces sont présents entre Yverdon-les-Bains et Montagny. 60% se situent au centre-ville, contre 8% en Chamard.

Une majorité de commerces de soins et de restauration se situent à la rue du Lac. A Bel-Air, ce sont plutôt les commerces alimentaires (Coop et Migros notamment). Tandis que la rue de la Plaine joue un rôle de garde-manger pour la population yverdonnoise, avec la présence de plusieurs «métiers de bouches».

Simon Gabioud